Tag

parfum

Parcourir

Mon histoire avec Portrait of a Lady

Je me suis toujours sentie illégitime pour parler de parfums. Incapable de rédiger un papier autre que le truc bien commercial et sans intérêt. Il faut dire que, vu le nombre de parfums qui sort chaque année, cette spécialité où de vraies plumes racontaient des histoire autour des parfums, a très vite laissé place à des catalogues plutôt qu’à de talentueux papiers. Il faut dire aussi que les gens qui connaissent le parfum, son histoire et savent bien écrire sur le sujet sont toujours été rares.

J’aurais pu aller me former à l’Isipca (l’école du Parfum à Versailles). Mais pas envie, pas le temps, pas assez de passion non plus. Pourtant, je me souviens comme si c’était hier du 1er parfum que j’ai porté. C’était un « vrai » parfum. C’était Jicky de Guerlain. Je suis passée d’Eau Jeune (qui se souvient du flacon vert et de la fragrance hespéridée ?) à Jicky parce que la maman de ma meilleure amie travaillait dans une parfumerie et me ramenait les testeurs, des flacons en aluminium bleu nuit, que je trouvais magnifiques. Je devais avoir 15 ans. Quand j’y repense, c’était jeune pour porter du Guerlain, en particulier un Jicky, qui, comme je l’ai appris plus tard, avait été un jus pour homme avant que les femmes ne se l’approprient. Déjà mon côté anti-conformiste…

Je l’ai donc porté longtemps avant de voguer vers d’autres cieux olfactifs, un peu avant la trentaine. Et puis, très récemment, j’ai senti Portrait of a Lady sur une femme. J’ai trouvé le parfum sublime, je pensais même que la nana avait superposé deux jus tellement je le trouvais différent de tous ces accords autour de la rose. La rose que je n’aimais pas beaucoup ! Oui, j’ai un vrai problème avec les parfums qui sentent la rose, sauf le très romantique et injustement méconnu Rose Desgranges dont je vous racontais l’histoire dans le post Amour, Roses et Parfums.

parfum Portrait of a Lady Michelle Obama Rose passion parfum

Portrait of a Lady n’a rien d’une rose classique. Il casse les codes. Il mêle habillement la rose Turque au patchouli, au santal et à l’encens. Le tout saupoudré de clou de girofle, de cassis et de framboise. Un travail ciselé, dont l’originalité interpèle.

Mais, celle qui portait le fameux Portrait était… ultra féminine. Toujours maquillée, toujours en robe et talons. J’étais juste aux antipodes, oui c’est ça, aux antipodes. Quand je portais une jupe et des talons, je répondais à ceux qui me le faisaient remarquer : « oui, aujourd’hui je suis habillée en fille ». Et logiquement j’ai fini par associer cette création olfactive à une femme sophistiquée, que je ne serai jamais. 

Et puis, les années passent, la paix avec soi, la maturité (c’est ce qu’il y a de bien avec la vie, on évolue en continu), j’ai lâché quelques peurs et complexes irrationnels, j’ai repoussé certaines limites tout aussi irrationnelles… En clair, j’ai compris que personne ne m’avait jamais interdit de porter ce parfum si ce n’est moi et je me suis « autorisée » à le porter. Et non je ne suis pas devenue la « meuf » en robe et à talons hauts, mais ça va merci 😉 . Tout ce que je sais, c’est que quand je le porte, je me sens plus que jamais bien dans mes bottines plates ou mes baskets, bien dans mon jean et mon col roulé ! Ce portrait me donne de l’assurance et même une certaine popularité. C’est quand même top de s’entendre dire qu’on sent bon !

Portrait of a Lady est une création du parfumeur Dominique Ropion pour Editions de Parfums Frédéric Malle.

Et vous, vous avez ou avez eu une histoire avec un parfum ? Est-ce facile pour vous d’en changer ou êtes-vous accro au même depuis 20 ans ? Peut-être avez-vous arrêté d’en porter, pour X raisons aussi… C’est toujours intéressant, je trouve, de partager ce genre d’expérience. Je serais ravie de lire vos commentaires.

 

2018, année du sur-mesure

Avant, pour celles qui pouvaient se le permettre, on avait droit au diagnostic de l’esthéticienne qui nous refourgait une crème lambda (voire cinq !) formulée pour madame tout le monde. On avait aussi droit (et on y a encore droit) aux linéaires de cosmétiques produits en masse. Mais ça c’était avant ! Aujourd’hui, on est l’ère des soins ultra-personnalisés. Merci au milleniums qui seraient, paraît-il, en demande de produits conçus spécifiquement pour eux/elles, alors que leurs ainées prenaient tout ce qu’on leur proposait (imposait ?) sans broncher, ni questionner la compo des formules. Merci aussi l’IA, l’intelligence artificielle. Car non seulement, elle permet de récolter des infos sur la peau, le mode de vie etc., mais en plus elle donne la formule ad hoc pour chaque peau à l’instant T. C’est un peu comme si la haute couture devenait abordable pour le plus grand nombre. Les concepts explosent en cosméto, mais pas que…

Il y a quelques mois je vous parlais de Mon Teint Particulier (Lancôme) qui permettait la fabrication du fond de teint parfait. Je suis allée jusqu’à la dernière goutte de ce fond de teint tellement j’ai adoré, ce qui ne m’est jamais arrivé avec un fond de teint, tellement j’ai adoré. Vous voulez savoir comment il est fabriqué ? Rendez-vous dans le post Mon perso, le fond de teint sur mesure.

Désormais, le phénomène de personnalisation s’amplifie et se développe dans la cosmétique pure. Les marques se multiplient et rivalisent d’originalité en utilisant toujours l’intelligence artificielle et les données très personnelles nécessaires à l’élaboration de votre crème à vous et pas celle de la voisine.

cosmétiques sur mesure, personnalisation

L’extra fraîcheur : Laboté. Vous vous souvenez, la première fois que je vous en ai parlé, c’était dans le post La Crème de ma crème  paru l’année dernière. Un vrai coup de coeur pour la crème et le sérum sans conservateur. Du coup, j’en avais reparlé à l’occasion de la sortie de l’huile démaquillante personnalisée, la Beauty Wave. Enfin, si vous êtes une fidèle de mes interviews en podcast, vous aurez sans doute entendu sa créatrice Lucile Bataill dans l’épisode 7 et si ce n’est pas encore fait, je vous invite à aller l’écouter. Elle explique sa démarche avec beaucoup de transparence. Je suis une fan de la première heure.

Universkin, derme-cosmétique, esthétique

 

La version cosméceutique : Universkin. Questionnaire sur internet (ça demande bien 15 minutes et c’est assez détaillé). On vous demande comment est votre peau, votre phototype, si vous avez des taches, si vous êtes stressée, ridée… Ensuite, consultation avec un médecin esthétique (eh ouais, ça rigole pas) pour affiner le diagnostic et choisir les actifs les mieux adaptés. Le mélange est réalisé sur place à la fin de  la consultation. Le sérum (il n’y a ni crème ni soin contour des yeux par exemple) peut contenir jusqu’à 3 actifs différents et est formulé sans conservateur. Il est utilisable 8 semaines maxi puisque c’est une formule fraîche. Bon, j’avoue, une catastrophe m’est arrivée. Au bout de quelques jours, j’ai fait fait exploser le flacon du sérum nuit sur le carrelage de la salle de bains. Damned ! Bon je continue à appliquer mon sérum de jour qui est blindé en vitamine C (dosée à 7% tout de même) et en SOD (enzyme anti stress oxydant). Mon verdict : après quelques semaines d’utilisation, je dois dire que l’éclat est au rendez-vous comme jamais, et que les taches se sont déjà bien estompées. J’ai également l’impression d’une peau plus ferme. Moi, je demande : A quand les crèmes sur-mesure aussi,  pour compléter le protocole ? Comptez entre 90 et 120€. Sur le site Universkin.

Eponyma, crème sur mesure

 

La petite nouvelle : Eponyma. Lancée il y a quelques mois. Vous avez peut-être entendu Florent Pascal, son créateur que j’ai interviewé dans l’épisode de mercredi dernier Le Soin sur Mesure. Même principe que précédemment : un questionnaire sur le mode de vie, les besoins de la peau, son environnement… Ensuite, on découvre une formule conçue sur mesure, ses ingrédients et tous ses principes actifs. Et on finit par lui donner un nom, le sien tant qu’à faire. J’ai choisi volontairement une formule nourrissante et protectrice. Vite absorbée, elle laisse la peau confortable à l’application et pas trop parfumée, bien comme j’aime. Rien n’est caché. On sait qu’il y a des conservateurs et Florent Pascal s’en explique très bien. C’est vrai que je l’ai trouvée chère (toujours plus de 85 € les 50 ml). Mais bon, c’est produit à l’unité et niveau service, on n’est pas déçu : on reçoit sa crème très rapidement, en deux jours maxi, c’est fabuleux. A découvrir sur le site www.eponyma.com

Alors certaines me diront : « mais tu as oublié Seasonly ». Bah non, je n’ai juste pas eu l’occasion de la tester alors que j’avais rempli le test et tout et tout (comme me l’avait proposé l’attachée de presse), bref, je préfère parler de ce ce que je connais.

Version parfum : Sillages Paris. Il y a quelques mois, j’avais entendu parler de Sillages Paris, un concept original dingue qui se propose de trouver votre parfum idéal. Alors ce n’est pas une machine qui fabrique votre parfum sur mesure comme l’explique très bien Maxime Janin-Garcia dans l’épisode Les codes du parfum 3.0. Chez Sillages Paris, il y a déjà un certain nombre de jus qui ont été composés par des nez pros. Vous entrez vos critères, ce que vous aimez : notes boisées, fruitées, ambrées etc. Le parfum qui pourrait vous correspondre vous est livré ainsi que des échantillons de fragrances « cousines » pouvant vous plaire également et là plusieurs solutions s’offrent à vous. Vous adorez le jus que vous a choisi le logiciel et vous le gardez. Vous préférez l’une des fragrances en échantillon. Vous la commandez et renvoyez le flacon (non ouvert, of course). Ok ce n’est pas du sur-mesure à 100%. Mais je vous dirais que ce n’est pas plus mal. Parce que construire un parfum c’est un métier, un art qui consiste à assembler et à harmoniser surtout différentes notes, un peu comme pour une partition. Imaginez si vous vous improvisiez compositeur alors que vous ne maîtrisez pas une note de solfège…

Ne riez pas, c’est exactement, en juin, j’étais en vadrouille à Vivatech, le salon consacré aux nouvelles technologies. Et je suis tombée sur une machine qui permettait effectivement de composer soi-même son parfum. L’idée que n’importe qui puisse créer son propre jus m’a donné mal à la tête. Heureusement, la machine et ses flacons développés par un créateur saoudien coûtent un rein ! Mais jusqu’à quand ?

Et vous les soins personnalisés, ça vous tente ou pas du tout ?

 

Quoi de neuf en avril ?

Ouhlà ! Je vous avais prévenu que la speedlist ne serait pas forcément régulière, mais là, j’ai fait fort. Désolée, depuis le lancement du podcast, je vois de moins en le jour. Mais j’adore et je suis heureuse de voir que vous êtes toujours plus nombreuses (et nombreux peut-être) à l’écouter.

1.  Rose aux joues. Si vous suivez Beauty Toaster sur IG, vous avez certainement vu ce visuel en post la semaine dernière, il annonçait l’interview de Carole Colombani, maquilleuse pro et fan de Nars. Moi aussi je suis fan de Nars. J’avais parlé de ses fond de teint dans un ancien post Mon teint en mieux. Cette année, j’adore ce blush liquide et sa teinte Hot Tin Roof à la fois super pigmentée et transparente. Je l’estompe à l’éponge contouring sur le sommet de la pommette avant de l’étirer jusqu’aux tempes. Il rehaussé le teint, donne du relief et a un petit effet lift au passage. Toujours bon à prendre… Liquid Bush de Nars, 33,95 € (chez Sephora).

2. Tout sur les règles. Je ne sais pas vous, mais moi j’appartiens à une époque où parler de règles avec sa mère c’était juste pas possible. Heureusement, tout ça a bien changer. Sylvia Vaisman, journaliste santé hyper pointue avec qui j’ai eu la chance de travailler, a co-signé ce livre avec Caroline Michel, journaliste qui tient le blog www.ovary.fr . On y parle protection, de cycles. On y apprend qu’il existe un congé menstruel (ah ouais ?). Mais surtout, on y découvre que les règles ne sont pas indispensables, d ‘autant qu’aujourd’hui, il existe un vrai problème : on a, par rapport aux femmes des siècles précédents, beaucoup plus de cycles menstruels (l’âge de la puberté a avancé, les femmes font moins d’enfants…) et cela pourrait avoir une influence sur le développement de cancers (seins, ovaires etc.). Bref on apprend un max de choses. A mettre entre les mains de nos ados aussi. Petite Encyclopédie des règles, éditons First, 14,95 €.

3. Nouvelle boutique. Si vous êtes fan de Diptyque, sachez que la marque a ouvert une nouvelle boutique de l’autre côté de la Seine. Direction le Faubourg Sant-Honoré à Paris, dans le quartier des grandes maisons de mode. C’est au N° 332 que ça se passe. Rien que la boutique vaut le détour, C’est un écrin, pas très large mais qui fourmille des tout ce qu’on adore évidemment, notamment les fameuses bougies. Difficile de ne pas craquer. Et rien à voir, mais je ne résiste pas… Je vous en avais déjà parlé dans Sang, sécrétions et momies, de ces conférences sur l’univers du parfum. Je suis vraiment fan du Musée du Parfum Fragonard.  On arrive dans la salle en déambulant dans le musée et ses salles sombres, c’est magique. La toute dernière conférence à laquelle j’ai assisté expliquait comment étaient conçus les cabinets de curiosité du 16ème au 19ème siècle. On collectionnait toutes sortes de choses insolites, des météorites, des animaux empaillés, des amulettes et même des calculs de… baleines. La dernière conférence avant les vacances aura lieu le 24 mai. Elle s’intitule Le Musc des Secrets : le Parfum et le Désir dans la Poésie Persane. Durée 1h30, 15 €, réservation obligatoire sur le site www.musee-parfum-paris.fragonard.com, rubrique « Visites et activités ». Je compte bien y assister, et vous ?

4 Spring blossom. Une fois n’est pas coutume (mais alors vraiment pas), je vais vous parler déco ou plus exactement luminaires. Je suis très fan de suspensions. Si je pouvais, j’en changerais à chaque saison, mais comme ça peut coûter beaucoup plus cher que de simples rideaux, ça calme… Irma Birka, une de mes amies est styliste et depuis quelques temps, elle fabrique à la main, avec son amoureux François-Marie Gérard, de magnifiques luminaires baptisés Bloomboom. De grosses fleurs en PVC expansé, colorées ou noir et blanc, à la fois graphiques et poétiques. Elles existent en lampes à poser ou en suspensions. Vous pouvez aller voir sur IG @bloomboom_design. Elles sont juste magnifiques. A partir de 430 € la suspension. Sur le site www.bloomboom.fr

5 De base… C’est l’expression préférée de ma fille. Elle a 15 ans, que voulez-vous ! Fin de l’aparté ;-). J’ai connu Uka sur un salon, il y a un paquet d’années, ils voulaient lancer leurs huiles pour les ongles en France, mais n’avaient même pas encore de distributeur #frustration. Depuis, les choses ont bien changé, même si la marque reste confidentielle. Ces vernis sont en fait des bases. Très pastels et transparentes, elles peuvent s’utiliser seules ou on peut créer sa propre couleur en superposant différentes teintes, jusqu’à 5. C’est subtile et ludique à la fois. Vernis Uka Color Base Coat Zero, 5 teintes, 22 €.

 

 

 

Un avant goût d’été…

Bon, on est bien d’accord que l’été reste une utopie à l’heure où j’écris ce post (début avril). Mon manteau d’hiver est toujours en faction à l’entrée. Je n’ai même pas encore tombé l’écharpe tellement j’ai peur de me choper une trachéite ou un méchant truc du genre. Et mes tiroirs débordent toujours de pulls. L’hiver va-t-il nous lâcher un jour ? Pour l’instant, j’en doute.

Et ça me fatigue, pas vous ? Du coup, j’ai décidé de contre-attaquer et d’adopter un parfum qui fleure bon le sable chaud. Ca faisait longtemps, mon dernier post parfum remonte à il y a un an avec Fragrance, l’autre parfum. Le parfum possède une vraie force évocatrice, une vraie madeleine de Proust ! Il peut vous transporter très vite sur une plage, dans une fête foraine ou dans un lit un dimanche matin.

soleil, parfum, fragrance, été

Ce jus est très solaire et  s’appelle opportunément Eau de Soleil Blanc. Il s’ouvre sur de la bergamote vert, du petit grain bigarade, et des épices comme le poivre rose, la cardamome et le cumin. En coeur, c’est une effusion de fleurs blanches (jasmin, ylang ylang, tubéreuse) et de fleur d’oranger). Les notes les plus profondes sont un accord improbable de coco de mer, d’ambre et de vanille. Et ce flacon en verre givré. J’adore le verre givré !

Je l’asperge et je me téléporte sur une plage de sable blanc et baignée de rayons brûlants. On finira bien par le voir pointer, ce Sun ! Bonne semaine à toutes 😉

Tom Ford Eau de Soleil, 102 €, 50 ml, déjà dispo dans tous les points de vente Tom Ford