Ah, le capillaire ! Ce segment de la beauté, que j’adore depuis mes débuts de journaliste et qui reste trop souvent en arrière-plan, surtout en France. Pourquoi ? Les réseaux sociaux (encore eux !) regorgent de contenus sur le skincare, reléguant les cheveux au second plan. Pourtant, nos cheveux méritent tout autant d’attention !
Episode 232. Aujourd’hui, je reçois Stéphanie Bozonnet, coiffeuse de formation, coach et surtout Présidente-fondatrice du Cercle des Femmes de la Coiffure. Connue et appréciée pour son franc-parler, Stéphanie a de l’énergie à revendre.
Episode 221. Aujourd’hui, une histoire très différente. Ambre Dupont n’est pas entrepreneuse, elle ne travaille pas non plus pour une entreprise du secteur cosmétique, mais son histoire n’en est pas moins singulière.
Le cuir chevelu et sa faune
Un sujet cheveux, ça faisait longtemps. Mais là, je reviens pour vous parler d’une nouveauté qui pourrait bien transformer vos habitudes. Je vous ai déjà parlé de Gallinée, c’était dans le post Faut-il encore se maquiller à l’eau micellaire .
Au cours de mon échange podcast avec Marie Drago (épisode #39), la créatrice de la marque, avait évoqué un projet de soins pour les cheveux, sur lequel elle était déjà visiblement bien avancée puisque je peux déjà vous en parler. Pas de lignes pour cheveux gras, secs ou je ne sais quoi encore, Marie fait dans « l’essentialisme », et ça change tout. Autre différence, contrairement à une marque traditionnelle qui aurait décliné sa gamme en types de cheveux, là ce n’est pas le cas. Chez Gallinée la star, c’est le cuir chevelu. Sain de préférence… Et qui dit cuir chevelu sain, dit cheveux plus toniques et donc plus beaux. Tout est logique.
Le microbiome du cuir chevelu existe ! Après tout, le cuir chevelu n’est jamais qu’une extension de la peau, sauf que c’est une extension recouverte de cheveux. Et donc avant de vouloir de beaux cheveux, il faut déjà s’occuper de l’endroit où ils sont implantés, de leurs racines, un peu comme pour une plante.
C’est la 1ère fois que je vois qu’on s’intéresse au cuir chevelu de manière « intelligente. On a bien vu ces dernières années tout un tas de sérums « dépolluants », de peelings spécial cuir chevelu… Ce que j’en pense ? Des formules décapantes, desquamantes (moi qui n’ai déjà pas besoin de ça…), parfois même j’avais l’impression de surcharger mon cuir chevelu et d’avoir à le laver encore plus (donc encore plus de décapage…) pour éliminer un film gras. Bref, perte de temps, zéro efficacité et éminemment contre-productif « par-dessus le marché », comme on disait au 20ème siècle. Ahahah !
Quand on pense que certains labos ont planché sur le microbiome du cuir chevelu sans jamais sortir un seul produit à la suite de ce qu’ils avaient découvert, là encore, quelle perte de temps, d’énergie et de moyens ! Mais voilà, le roi marketing était certainement passé par là…
Pour en revenir à Gallinée, pas de superflus dans les formules, et toujours une constante : des prébiotiques pour nourrir les bonnes bactéries ; de l’acide lactique pour rééquilibrer le pH de cette boîte de pétri que constitue le cuir chevelu ; de l’eau de riz fermentée et riche en pré et post biotiques ; quelques extraits végétaux.
La ligne se compose de 3 produits. Un sérum rééquilibrant que l’on peut vaporiser en traitement sur le cuir chevelu la veille du shampooing ou après, pour apporter de la brillance aux fibres. Ah oui, ce shampooing possède la particularité de ne pas mousser. Normal, on ne va pas ajouter à une formule rééquilibrante des substances qui sont une source connue de déséquilibre. Donc, zéro sulfates, merci Marie ! Non, « mousse abondante » ne rime pas avec « propreté », mais avec décapage, voilà la vérité. Donc si votre cuir chevelu est sujet aux irritations, le problème vient certainement en grande partie du fameux « shampooing ». Parenthèse fermée. Troisième et dernière formule, un masque que l’on peut utiliser à même le cuir chevelu, oui vous avez bien lu.
Alors, j’en pense quoi ? Après seulement deux utilisations, je vois déjà que les choses changent. Avant, mon cuir chevelu desquamait dès le rinçage de l’après-shampoing, là pas de squames, rien. Pour mes cheveux frisés, le masque est peut-être un peu léger, et j’ai toujours besoin d’une crème pour reformer les boucles, mais malgré tout, même sans crème, le cheveu reste doux. Bon, il va falloir quelques utilisations, mais déjà j’ai remarqué qu’entre ces deux premiers tests, mon cuir chevelu n’a pas gratté et c’est bien la première fois que ça m’arrive depuis bien longtemps.
C’est une routine assez nouvelle, avec des usages inhabituels, ça bouscule pas mal d’habitudes, mais, je pense que c’est une voie super intéressante pour tous ceux qui, comme moi, ont un cuir chevelu caractériel. A suivre… Si vous avez des pellicules, je pense que cette routine mérite le détour.
Retrouvez le gamme capillaire Gallinée, sur www.gallinée.com
Défilé Vanessa Seward
« Eh, cheveux! » C’est ainsi que ma fille s’est faite interpeler un jour dans le parc à côté de chez nous, par un garçon de son collège. Petit crétin ! Il avait oublié son prénom, en revanche, il avait inconsciemment perçu ce qui faisait qu’on pouvait la repérer entre mille. Ses cheveux châtains, sublime cascade de boucles sans fin (oui je reconnais que je ne suis pas très objective, mais c’est pourtant vrai, allez voir mon Instagram 😉 ). Mais, on a de l’humour dans la famille et ça nous a bien fait rire ce « Eh, cheveux ! »
Blague à part, c’est bien grâce à ma fille si j’ai retrouvé le chemin de ma vraie nature de cheveux. Depuis toute petite, elle a toujours voulu les raidir (et bam ! Le brushing d’une heure et demi le mercredi soir en rentrant du taf !). Elle me demandait quand elle pourrait se faire faire un lissage qui la débarrasserait définitivement (croyait-elle) de cette toison vraiment trop envahissante.
Pour moi, pas question de « défriser » les cheveux de ma fille. Soude, ammoniaque, le meilleur moyen de bousiller son jeune cuir chevelu à vie et sa santé avec. Quand je pense que certains produits de ce type sont en vente libre (en grande surface notamment, si, si !) à destination des mamans qui souhaitent faire subir ça à leur(s) fille(s). Au secours ! Pour moi, c’était hors de question.
Accepter ses cheveux ou pas, être visible ou pas…
Et puis ma fille a grandi (oui, c’est elle à gauche…j’ai l’autorisation 😉 ). Et moi (c’est moi à droite, une première et une dernière…) aussi j’ai grandi avec elle. C’est fou comme on apprend au contact de ses enfants. Comment pouvais-je continuer à lui dire : « mais tes cheveux sont tops ! », quand de mon côté je ne sortais jamais sans un brush impeccable ? ÇA N’AVAIT PAS DE SENS ! Tôt au tard, elle m’aurait balancé cette contradiction à la figure et n’aurait pas eu tort.
Alors j’ai tout arrêté il y a deux ans pile. Ça tombait bien, j’avais de moins en moins envie de chimie et je voulais voir à quoi ressemblaient mes cheveux après toutes ces années à les raidir. Pourtant, les lisser me facilitait la vie, c’était aussi sans doute une façon de me conformer, de tirer un trait sur un passé pas fun aussi…
Y’a plein de raisons et de croyances qui poussent à contrarier la nature de ses cheveux. Changer leur couleur pour être « plus sexy ». Changer de coupe pour montrer qu’on a le bon « flow » comme dirait ma fille. Les lisser un max parce qu’au boulot, ça fait plus crédible, plus sérieux, plus clean… J’en passe et pas des meilleures !
Comme je l’ai déjà dit, le cheveu frisé, c’est du taff. Trouver les bons produits, empêcher les longueurs de se dessécher, donner une belle définition à ses boucles… Sérieusement, c’est parce que l’industrie capillaire s’est bougée ces 5 dernières années qu’on peut aujourd’hui vivre avec ses boucles. Certains labos ont pris la peine d’étudier ces cheveux si particuliers et ont compris qu’on ne pouvait pas les traiter comme les raides. N’empêche que c’était pas si évident. Quand j’avais l’âge de ma fille, 15 ans (y’a très, très longtemps 😉 ), il n’y avait rien, mais quand je dis rien, c’est vraiment rien. Ou alors il fallait aller dans Paris, à Château d’Eau, le quartier africain pour trouver des produits aux formules pas toujours très transparentes… Après, il a fallu passer par de sales périodes : genre les soins ultra siliconnés censés discipliner la frisure et dont le résultat était un cheveu encore plus secs et incontrôlable. Oui, on revient de loin.
Cette période est derrière nous et c’est tant mieux ! Mais comme toujours, rien ne vaut le testing, le vrai, pour savoir ce qui convient ou pas à sa nature. Clairement, il y a encore un gap entre les produits pour cheveux bouclés-frisés de type européen et les crépus d’origine africaine. Car non, un soin formulé pour les premiers ne convient pas systématiquement aux seconds. Sans parler du métissage qui complique encore le choix. Ce qui fonctionne chez ma fille, ne fonctionne pas toujours sur mes tifs dont le métissage remonte à plusieurs générations.
Une chose est sûre. Moins les produits contiennent de S (sulfates et silicones entre autres) mieux mes cheveux se portent. Comme ils ne sont ni vraiment crépus, ni franchement bouclés, et qu’ils sont souples, je dois adapter l’utilisation des produits. J’utilise certaines formules (qui peuvent beaucoup graisser et « salir » le cheveu) avec parcimonie ou alors de façon différente. Le fameux reverse shampoo dont je voulais parlais dans ce post sur le démêlage LIEN et dont je suis toujours très fan.
L’astuce pour avoir des boucles toniques et bien définies : je démêle toujours au conditionner et surtout j’évite de frotter les longueurs pour les sécher. Depuis des années, j’utilise une serviette et un turban Aquis (en vente depuis peu chez Sephora d’ailleurs). Cette matière permet de sécher les cheveux en un temps record, sans les agresser.
Et le soir, je mets un foulard en soie, comme me l’avait conseillé Aude Djampou pour éviter que le démêlage suivant ne vire à la torture.
Je vous en ai déjà parlé dans de précédents posts, mais voici une sélection que j’aime particulièrement pour les cheveux frisés/bouclés/crépus.
Pour les cheveux crépus… la ligne Furterer Karinga qui démêle et nourrit super bien.
Pour les cheveux bouclés… mais ça marche aussi sur les plus frisés : la ligne Curl Fabio Salsa. J’aime aussi la ligne Monique by David Lucas, qui apporte de la matière et fonctionne sur toutes les fissures. Toute nouvelle, la nouvelle ligne Twisted Sebastian Professional. J’ai testé sur mes cheveux, mais le conditionner n’est ni assez nourrissant ni assez démêlant, donc c’est vraiment une ligne pour les cheveux juste bouclés qui cherchent un peu de ressort, pas plus.
Si vous avez vous aussi des astuces ou des produits tops pour votre frisure, faites-nous partager 😉