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Ca faisait longtemps que je ne vous avais pas parlé produits. Ca vous a manqué ? A moi aussi. Ces derniers temps, je n’avais plus trop envie de parler de cosmétiques, ça me paraissait léger, presque futile. Et puis, après avoir testé plusieurs soins, je me suis dit que ce serait pas mal de vous en parler. Tout n’est pas nouveau, mais vous me connaissez maintenant, vous savez que la surconsommation et la course à la nouveauté sont des no go zones pour moi. Alors voici ma petite review de l’été…

Vendredi noir ou vert ?

Le Black Friday. On en entend parler facilement un mois avant que le carnage commercial ne commence. Ce matraquage permanent, j’ai du mal à supporter🤢… D’ailleurs, je n’ai jamais cédé à cette folie acheteuse. Car c’est vraiment une folie acheteuse, non ? Plus de fringues. Plus de chaussures. Plus de techno. Plus de trucs dont on n’a pas, mais alors pas du tout besoin… À l’heure où on parle de durabilité, de consommation responsable… A part enrichir certaines grosses entreprises et leurs actionnaires, je ne vois pas l’intérêt. Encombrer encore le peu d’espace dont on dispose pour vivre, faire circuler des millions de colis (en asservissant encore plus les livreurs), bourrer ses placards ? Pas très enrichissant. Dans tous les sens du terme…

Quand j’ai décidé de me rendre à Londres pour découvrir le salon Indie Beauty Expo (#IBE pour les intimes 😉 ) en octobre dernier, je m’attendais à un « truc » énorme, vraiment énorme, avec genre 200 marques indépendantes venues du monde entier. Mais non, 85 marques tout au plus (ce qui est déjà pas mal, je vous l’accorde !). Et bon, pas de quoi y passer 2 jours non plus. Mais ce fut très instructif quand même, alors j’ai décidé de vous faire un petit compte-rendu sur ce salon pro qui donne un tout petit aperçu de la cosméto actuelle.

Une foire à tout

En fait, c’était un mélange de plein de marques et de concepts très différents. Certaines ayant à peine quelques mois en côtoient d’autres qui bourlinguent depuis 10 ans. L’objectif pour toutes ces marques : trouver des distributeurs en Angleterre. Mais l’Angleterre est-elle une bonne option quand on nage en plein psychodrame pré-Brexit ? Il n’empêche que toutes ces marques étaient là pour faire du business. Une entreprise reste une entreprise, quelles que soient les bons sentiments.

Côté tendance, le CBD et la cup sont les grands gagnants. D’ailleurs, je me disais que j’allais faire un post sur le CBD, vous en pensez quoi ? Bref, ces deux sujets sont très à la mode chez les anglo-saxons en ce moment.

Indie Beauty London, chanvre, CBD

Des apparences tellement trompeuses

Côté formules, on est loin d’être dans le clean, green. Certaines marques flirtaient avec le green washing de façon vraiment indécente. Je pense à une marque de soin cheveux et visage en particulier. Elle affichait des fruits et des végétaux sur ses flacons (des tubes en plastique, ahaha !), le 0% qui va bien ( 0% paraben, paraffine, MIT, huile minérale, colorant), mais là où ça ne le fait pas du tout, c’est qu’elle arbore un pseudo logo Bio bien trompeur car non officiel. Et ça se gatte quand on jette un oeil plus attentif à la liste INCI, en particulier dans les tous premiers ingrédients. Entre autres, on trouve du dimethylamine, un remplaçant des silicones moins nocif pour les cheveux que ces derniers mais dont le procédé de fabrication l’est (nocif) pour la nature. D’ailleurs, cet ingrédient n’est pas autorisé en bio (en France en tous cas). Mais je vous rassure, on retrouve du dimethicone  (un silicone donc !) pas loin et même avant et des laureth sulfates aussi, bien entendu… Et on affiche qu’on est  « suitable for vegetarians » (des fois qu’on voudrait boire son conditionner, ahaha !). Bref, ceux-là ont parfaitement compris comment hameçonner le chaland. De gros logos, du 0% ceci 0% cela et voilà comment on se fait passer pour green, voire carrément bio, alors qu’on ne l’est clairement pas.

Indie Beauty Expo London, beauté, cosmétiques

Un exemple parmi d’autres. Je ne dis évidemment pas que toutes les marques présentes à ce salon étaient dans une démarche similaire, mais force est de constater que toutes les marques indépendantes n’ont pas pour objectif de faire bouger les lignes de la cosmétique. Décevant, mais pas étonnant… Il y a de l’argent à se faire à l’heure où le consommateur veut tout savoir, prendre le contrôle sur ce qu’on lui vend. Se faire passer pour ce qu’on est pas est d’autant plus facile.

Moralité :  restez vigilants, très… Vigilants !

D’une manière générale, je trouve que ceux qui en font trop sur les logos, les 0% etc. sont toujours un peu suspects. Et ça se confirme.

Autre travers répété dans ce salon : on continue de trouver des produits avec moult packaging et sur-emballages (blister pas mort 🙁 !). Et à quelques exceptions près, comme la marque de soins Maiiro, fabriquée à Guernesey, l’écologie ne semblait pas être un sujet chez les exposants de ce salon. Dommage !

En tous cas, ça m’a permis de me rendre compte à quel point certaines (mauvaises) habitudes restent tenaces. Interroger les marques, les interpeler via les réseaux sociaux reste plus que jamais une nécessité pour le consommateur, dans ce secteur où tout le monde cherche à se faire une place un peu trop rapidement.

Mais tout n’est pas si sombre : à IBE, j’ai croisé Julie Exertier de la marque éponyme et Alexis Robillard le créateur de All Tigers, deux dignes représentants de la cosmétique à la française. N’hésitez pas à les réécouter sur Beauty Toaster le podcast (#Exertier épisode 23 et #AllTigers Episode 48 of course !

IBE London, indie brand, Guernesey

Mes rencontres instagram

Clémence Von Mueffling est une française qui vit à New-York depuis des années. Issue d’une lignée de rédactrices beauté, c’est tout naturellement qu’elle a décidé de devenir journaliste et de créer un webzine autour de la beauté et du lifestyle dans la Grosse Pomme. Comment on s’est rencontrées ? Elle m’a demandé, via IG, si elle pouvait publier une traduction en anglais de l’interview de Joëlle Ciocco sur Beauty and Well Being, son site. Evidemment, j’ai dit oui, je trouvais ça plutôt sympa des sujets croisés. Et du coup, j’ai voulu en savoir plus sur elle et sur la beauté de l’autre côté de l’Atlantique. Je vous laisse découvrir Clémence, la créatrice de ce magnifique webzine en anglais, que je vous invite également à aller checker, car il est vraiment chouette, en plus d’être une mine d’infos ! Vivement qu’on se rencontre IRL 😉

Qui êtes-vous Clémence Von Mueffling ?

Je suis un peu née dans un pot de crème ! Avec une mère et une grand-mère rédactrices beauté au Vogue Paris j’ai très vite su que je voulais continuer cette tradition et travailler dans la beauté. Après des études à l’Université de Paris Dauphine puis à l’ESCP j’ai tout d’abord rejoint le groupe Clarins (à Londres), puis les parfums Carolina Herrera (au siège à Barcelone) et enfin le soin Dior (à Paris).

Ce n’est qu’une fois à New York que j’ai découvert le journalisme et réalisé que je voulais en faire une carrière. En 2014 j’ai lancé le magazine digital Beauty and Well-Being (BWB) puis en 2018 un livre, Ageless Beauty the French Way (St Martin’s Press).

Beauty and Well-Being, c’est votre webzine. De quoi ça parle et à qui ça s’adresse ?

BWB apporte un autre regard sur la beauté et le bien être. Il propose chaque semaine des articles de fond qui couvrent toutes les tendances beauté, bien être, soins naturels, nutrition, sommeil à travers des articles, des interviews mais aussi une rubrique culturelle et des recettes.

J’ai toujours considérer que la beauté et le bien-être ne faisaient qu’un alors que la presse alliait généralement beauté et mode. De plus, je suis régulièrement surprise par le peu d’articles dans la presse qui s’adressent aux femmes plus mures alors qu’elles ont autant envie que les plus jeunes de prendre soin d’elles. Beauty and Well-Being est né de cette envie d’apporter des solutions là où je trouvais qu’elles manquaient.

Vous avez écrit un livre, Ageless Beauty The French Way où vous parlez de votre mère et de votre grand-mère. Vous révélez également leurs secrets de beauté. Pourquoi teniez-vous à parler d’elles ?

Ce livre leur est dédié, elles ont une place très importante dans ma vie. Elles ont toutes les deux eu de grandes carrières à Vogue, et ont eu la chance de rencontrer non seulement les plus grands experts de la beauté de leur époque mais aussi les grands photographes tels qu’ Irving Penn ou Guy Bourdin. Aujourd’hui encore, elles sont pour moi, de parfaites ambassadrices de la féminité et de l’élégance Française.

Avec ce livre nous partageons non seulement les conseils d’experts français (pour le soin du visage, des cheveux, des mains, des pieds, des jambes…) mais aussi nos propres conseils, ceux de trois générations de rédactrices beauté. Les conseils y sont indiqués en fonction des âges : Jeunesse, Plénitude et Maturité.

En parcourant votre livre, j’ai appris que le démaquillage ne faisait pas partie des habitudes des américaines. Comment est-ce possible ? New-York est certainement aussi polluée que toutes les grandes capitales du monde, non ? 

Eh oui, les Américaines n’aiment pas du tout cela. Passer quelques minutes le soir à se démaquiller est la corvée absolue, mais heureusement petit à petit les mentalités changent. Le double démaquillage n’est pas encore accepté mais celles qui en ont fait l’essai sont, en général, convaincues. (Moi la première …merci Joëlle Ciocco!).

Quand au niveau de pollution de la ville de New York, j’ai moi-même été très surprise en m’y installant après avoir vécu dans des villes telles que Paris et Londres, que je trouvais plus propres. La réalité est que New York est sale, certes, mais moins pollué. L’OMS partage régulièrement ses données et les plus récentes sont très nettes. Paris est deux fois plus pollué que New York. (ndlr. Et pan !!!)

Selon vous, le massage est le secret Number 1 des françaises. Pourtant, elles semblaient plutôt s’en remettre à l’efficacité des crèmes jusqu’à il y a encore pas si longtemps. 

Le massage du visage est une technique moins en vogue, la clientèle s’est tournée ces dernières années vers des soins plus invasifs chez les dermatologues. Cette routine beauté a pourtant connu beaucoup de succès et un véritable « following ». Je pense aux grandes années du salon Ingrid Millet, puis celui de Françoise Morice, mais aussi les instituts plus confidentiels tels que Nicole Desnoé et bien d’autres qui ont vu défiler le tout Paris. Pour moi c’est la méthode la plus naturelle pour améliorer la qualité de la peau mais aussi prolonger sa tonicité et sa fermeté.

Vous réhabilitez le travail des esthéticiennes françaises, mais la mode actuelle des facialists nous vient en grande partie des pays anglo-saxons. Ce qui n’est pas banal dans un pays comme les Etats-Unis, où la médecine et la chirurgie esthétique sont reines.

Aux Etats-Unis, beaucoup de femmes sont allées trop loin avec les soins dermatologiques et la chirurgie esthétique. Aujourd’hui ,on commence à voir les effets de cette surconsommation et on se rend compte qu’avec des méthodes plus naturelles et plus douces, on peut obtenir des améliorations non négligeables.

Il y a un grand travail à faire aux Etats-Unis, et j’essaie de faire passer au maximum ce message en faveur d’une beauté plus naturelle. Ce qui compte ce n’est pas d’avoir une peau lisse et parfaite mais d’avoir une peau saine avec de l’éclat. A mon avis, il vaut mieux faire son âge que ne pas avoir d’âge. (ndlr. Je suis d’accord à 100% avec cette affirmation, Clémence !)

On ne parle plus que de cosmétiques green et clean en France. Y-a-t-il la même tendance de l’autre côté de l’Atlantique ?

Aux Etats-Unis c’est très à la mode aussi et d’ailleurs, même les experts s’emmêlent les pinceaux entre le green, le clean, le vegan, etc. Ce qui m’intéresse ce sont des marques respectueuses de notre corps (choix d’ingrédients) et de notre environnement (effort avec le packaging). A mon avis, tout est une question d’équilibre lorsque l’on parle de soins « clean ». Je fais personnellement très attention à choisir un déodorant avec uniquement des ingrédients naturels, j’utilise aussi un dentifrice sans fluor, et des shampooings sans sulfates.En revanche, je suis moins regardante avec le maquillage. Ce qui compte pour moi c’est vraiment l’effort de transparence des entreprises sur la composition de leurs produits et leur volonté de polluer moins.

Quelles sont les marques, produits qui cartonnent chez vous ?

Celles que l’on appelle aux US les ‘Indie Brands’ gagnent de plus en plus de parts de marché. La marque Tata Harper en était la pionnière. Aujourd’hui, les marques qui font parler d’elles sont : Kosas pour le maquillage, Sacha Juan pour les cheveux ou encore Sundays pour les ongles.

Pour le soin les marques qui cartonnent sont : Tatcha, Grown Alchemist, Indie Lee, L.A Bruket, le sérum du Dr Barbara Sturm et les crèmes Augustinus Bader.

Quelle est votre routine beauté ? Tendez-vous à la simplifier ? Etes-vous toujours fidèle aux marques françaises ?

J’ai toujours été pour l’efficacité et le naturel tout en étant sophistiqué. J’aime les marques de maquillage françaises telles que By Terry ou Chantecaille qui donnent un joli teint et beaucoup d’éclat. Je les applique après le sérum Filorga ou un soin hydratant léger tel que Valmont.

Lorsque je regarde ma trousse de toilette je peux dire que je suis archi-fidèle aux marques françaises ! Je ne quitte pas mon Eau Thermale Avène et j’ai toujours de la Cicalfate (Ndlr.La Roche-Posay) dans mon armoire de salle de bain avec un tube d’Homéoplasmine et de Jonctum. J’aime les eaux démaquillantes de Filorga, Bioderma et Odacité. Pour le mascara, j’aime toujours autant ceux de Chanel et Clarins et pour les vernis c’est Kure Bazaar, sinon rien !

J’utilise aussi les soins démaquillants de Joëlle Ciocco, que j’alterne parfois avec Caudalie, ou Valmont. J’ai rapporté dans ma valise récemment après un passage en France, des produits démaquillants Patyka que j’avais très envie d’essayer.

Ma seule grande infidélité, c’est mon parfum. J’utilise depuis quelques années un parfum Américain, c’est Tuberose d’Aerin Lauder.

Avez-vous des adresses à nous donner pour un parcours beauté sans faute à NY ?

Pour un weekend absolument idéal beauté et bien-être, je recommanderais un tour dans Central Park à pied ou à vélo pour prendre un grand bol d’air frais (ndlr. Je valide à 2000%). Puis descendre au nouveau club de wellness qui a ouvert ses portes ce mois-ci, The Wellpour pour un petit-déjeuner sain avant un cours de yoga avec Eddie Stern, le professeur star de New York (Ndlr. Gwyneth Paltrow en est hyper fan). On peut continuer avec une séance de réflexologie ou de méditation. Ensuite direction ABC V, le restaurant végétarien de Jean-George (absolument DELICIEUX !). Après, il suffit de traverser la rue pour aller se faire faire un soin du visage chez Rescue Spaavec Danuta qui travaille avec les produits Valmont et Biologique Recherche. On peut enchaîner avec un saut dans les boutiques de soins « green » et ma préférée est celle du Detox Market, fondée par 2 français. Idéal pour faire le plein des meilleures marques du moment et monter ensuite sur leur terrasse pour admirer la vue sur Soho.

Je terminerai avec un cours de poterie, très à la mode à NY, pour un peu de détente, dans Brooklyn avec ensuite un dîner léger chez The Butcher’s Daughter qui fait les meilleures tartines à l’avocat.

Merci à Clémence pour ces confidences et cette balade dans le New-York green et wellness.

Perso, là tout de suite, j’ai juste envie de prendre un billet et de partir essayer toutes ces bonnes adresses. Et vous ?

 

Un vernis pour un engagement

Bonjour, Je suis Chantal Soutarson. Bienvenue sur Beauty Toaster le podcast Beauté et bien-être. Aujourd’hui, je reçois Elise Khettat. Et j’ai choisi de retranscrire cette interview afin de permettre au personnes sourdes et malentendantes d’avoir un accès à notre conversation, car elles sont au coeur du projet d’Elise.

La première fois que je l’ai rencontrée, c’était cet hiver, je crois que c’était pour parler boulot. Et puis, il y a quelques semaines, elle m’a rappelée, cette fois pour me parler de son projet. Surprise… Elle m’a demandé de lui donner un coup de main pour lancer des vernis, mais son aventure va bien plus loin que la création de vernis. C’est pour cette raison que j’ai souhaité enregistrer cet épisode avec elle. En fait… et puis non, je ne vais rien vous raconter, je vais vous laisser découvrir son idée, car c’est encore elle qui en parle le mieux.
Moi : Bonjour Elise

Elise : Bonjour Chantal

Qui es-tu Elise ? (rires)

Elise : Question pas facile… Alors j’ai 34 ans, je suis parisienne d’adoption depuis presque 15 ans, maintenant. Je viens de Normandie, je suis arrivée à Paris pour faire l’EFAP (école d’attachées de presse). J’en suis sortie en 2009, au moment de la crise et c’était pas facile pour trouver un premier job. Du coup, j’ai été barmaid pendant deux ans, puis j’ai trouvé un 1er job dans un studio graphique, avant d’aller dans une boîte de production, ensuite en agence digitale, si je dois me présenter sur le côté professionnel.
… Et sur le plan personnel ?

Sur le plan personnel, je suis quelqu’un qui aime l’indépendance, c’est pour ça que je me suis mise à mon compte il y a deux ans et demi maintenant. J’ai crée mon agence qui s’appelle Supernature et qui est spécialisée dans les marques de beauté. Donc je fais de la communication et de la production de contenu pour les marques de beauté.

La beauté c’est ton univers…

J’aime la beauté en tant que femme et et aussi en tant que professionnelle. C’est un univers attrayant et passionnant et qui est en constante évolution. Aujourd’hui on voit des marques arriver  tous les jours sur le marché et ce qui est passionnant c’est que ce sont de jeunes marques qui dictent les tendances pour une beauté plus consciente, plus inclusive, plus responsable.

Alors moi tu m’as appelée pour me parler de ton projet, donc on va faire comme si on était au téléphone toutes les deux et puis tu vas pitcher, comme on dit, ton projet. Explique-nous de quoi il s’agit…

Alors, je t’ai appelée il y a quelques semaines car j’avais envie de te présenter mon projet pour recueillir ton soutien et donc j’ai eu plus que ça, puisqu’on est ensemble aujourd’hui et que j’ai la chance de faire ma première ITW avec toi. Exercice pas facile, c’est un peu stressant… Voilà, je suis en train de créer une marque de vernis à ongles éthiques dont l’ADN est de donner du sens à la beauté. Alors, on parle beaucoup de sens. Aujourd’hui pour moi, quand on crée une marque, on doit travailler sur 3 axes prioritaires : la santé, l’environnement et prendre en compte des questions de société. Donc l’idée de la marque est vraiment née de là. En travaillant d’abord sur la partie Humain, parce que le vernis est aujourd’hui un produit plaisir mais qui est controversé autant pour son impact sur la santé que sur l’environnement.

Donc concernant son impact sur la santé, c’est comment avoir les formules les plus clean possibles, les moins nocives pour la santé, en retirant les ingrédients toxiques issus de la pétrochimie pour les remplacer par des ingrédients d’origine naturelle et végétale. Y’a déjà des marques qui sont sur le marché (ndlr. Manucurist, Gitti…) et qui ont donné cette impulsion et c’est super et j’ai envie de m’inscrire aussi dans cette mouvance. Donc je travaille avec un fabricant à qui j’ai donné mon cahier des charges pour avoir les formules les plus clans possibles. Je teste plein de vernis, je teste toutes les formules qui sont disponibles aujourd’hui sur le marché parce que je suis une grosse consommatrice de vernis, j’en porte tous les jours, pour savoir, est-ce que telle formule tient mieux qu’une autres ? Les compromis à faire… Alors est-ce qu’on va être sur le temps de séchage, la tenue etc. Donc j’en teste beaucoup pour pouvoir établir mon propre cahier des charges et pouvoir proposer un produit qui soit sans compromis sur la tenue, la couleur, le temps de séchage et voilà ; parce que que le vernis doit rester un produit plaisir. Pour beaucoup, il vient parfaire la tenue, donner un petit booste de confiance. on est tout de suite plus à l’aise quand on a une jolie manucure pour prendre la parole en public ou pour un rendez-vous plus personnelle. C’est vraiment la touche finale. Donc l’idée c’est d’avoir cette touche finale, mais pas dangereuse !

Le but c’est pas de s’empoisonner (rires)

Y’a déjà des marques qui le font très bien, donc je m’inscris dans cette mouvance-là mais j’ai envie d’aller encore plus loi. Donc l’idée c’est de travailler sur ‘impact environnemental, j’ai envie de le maîtriser le plus possible, donc je souhaite faire fabriquer mes produits en France déjà. Et ce qui n’existe pas aujourd’hui et que j’ai envie de mettre en place, c’est un système de consigne pour le recyclage des flacons, puisqu’aujourd’hui les flacons usagers sont jetés à la poubelle, ne sachant pas où les mettre…

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Et souvent y’a encore pas mal de vernis dedans…

Tout à fait et ce sont des solvants, est du coup l’impact sur l’environnement n’est pas top ! Voilà, donc l’idée c’est que les gens puissent me renvoyer leurs flacons usagers et qu’on puisse les nettoyer et les remettre dans la chaîne de production. Puisque ce sont des flacons en verre, travailler là-dessus me semble vraiment important. Dans d’autres secteurs, le système des consignes revient donc travailler de la même manière et puis plus largement peut-être, développer ce système pour les professionnels, donc travailler avec des salons de manucure et d’autres marques pour aller dans ce sens.

Ah oui donc, ça dépasse le simple cadre du vernis éthique. Et il y a autre chose je crois…

Oui, j’ai envie de rendre ma marque utile. Alors pour un vernis à ongles ça peut paraître étrange, mais l’idée de l’utilité du produit, c’est de travailler ma communication en langue des signes, pour mettre en avant ce mode d’expression que je trouve, personnellement, très esthétique, et d’apprendre à tout un chacun les bases de la langue des signes comme on apprend les bases de l’anglais, de l’allemand ou de toute autre langue. Quand on va à l’étranger, on est toujours contente de pouvoir dire bonjour et merci dans la langue locale, donc l’idée c’est de pouvoir faire la même chose avec la langue des signes.

Mais comment tu fais le lien entre la langue des signes, le vernis, je vois pas bien…

Le lien entre les deux c’est vraiment de travailler ma communication autour, donc je vais travailler avec des jeunes femmes malentendantes que j’ai rencontrées à qui j’ai présenté mon projet car c’était très important pour moi d’avoir leur adhésion. J’ai rencontré des interprètes aussi. Les deux parties adhérent à mon projet, me soutiennent, donc ça pour moi c’était très important et l’idée c’est de travailler avec ces jeunes femmes pour faire des vidéos qui vont apprendre à dire bonjour, merci et tous les mots d’usage quotidien, sur les réseaux sociaux et notamment sur IG.

Ok, mais ce n’est pas que de la com’, on est d’accord ?

Non, ce n’est pas que de la com’. Parce que la com’ c’est super, mais je voulais aller plus loin dans ce projet et être utile jusqu’au bout. L’idée à terme pour moi, c’est d’ouvrir des salons de manucure silencieux, puisque j’ai envie de travailler sur le concept de silence, pour proposer de l’emploi à des jeunes femmes malentendantes qui auraient envie de travailler dans le secteur de la beauté. Alors, je ne suis pas une association, donc je ne prends pas la parole sur le handicap. L’idée c’est d’être dans une démarche inclusive et d’offrir de l’emploi à une catégorie de personnes, même si tout le monde est le bienvenu, on ne va pas faire de la discrimination positive.
Le concept de silence, c’est parce qu’à Paris ou dans les grandes villes, on est confronté en permanence au bruit des sirènes, de la rue, de la circulation et se retrouver dans une bulle pendant 20 mn, 30 mn, le temps d’un soin pour se faire plaisir, c’est forcément une expérience agréable.

Là tu en es au stade du projet, comment as-tu fait pour le lancer ?

Alors pour passer de l’idée à l’action, j’ai ouvert une page de pré-commandes sur une plate-forme qui s’appelle OKPAL et qui appartient à Ulule. Et donc là, j’ai pris mon téléphone, et j’ai commencé à appeler toutes les femmes que je connais pour présenter mon projet, ma démarche, recueillir leur soutien par l’échange parce que les échanges sont hyper intéressants et puis par la pré-commande. Car l’idée c’est de m’autofinancer et pour ça, il faut déjà voir s’il y a un public, si les gens sont intéressés par les produits, par la marque, par la démarche et aujourd’hui, j’ai déjà une cinquantaine de pré-commandes. Je suis très agréablement surprise des retours que je peux avoir que ce soit de la part de personnes qui me sont très proches comme mes amis, comme des personnes qui me sont moins proches, que j’ai rencontrées tout au long de ma vie, comme les anciens de l’EFAP qui sont super, qui ont très très bien accueilli mon projet qui me soutiennent et qui sont pour beaucoup dans la communication, mais pas que ! C’est très chouette de reprendre contact avec des gens qu’on n’a pas vu depuis 10 ans.

On me dit que c’est génial d’avoir la fondatrice de la marque qui t’appelle pour te présenter son projet, que ça donne envie de soutenir plutôt que de recevoir un lien. Et puis on reçoit déjà beaucoup de liens, que ce soit pour les cagnottes d’anniversaire ou autre… L’idée c’est vraiment de présenter ma démarche, de fédérer autour de moi puisque je n’ai à date, pas d’éléments de communication. Je n’ai que ma voix et mon téléphone. Et je suis ravie de le faire comme ça. Alors là, je vais bientôt produite une vidéo (ndlr. dans laquelle je suis présente d’ailleurs 😉 ) qui va présenter ma démarche. Je vais la travailler avec une jeune femme qui s’appelle Louise. L’idée c’est qu’on soit toutes les deux au même niveau. Je présenterai oralement et Louise à côté de moi traduira et présentera en langue des signes. C’est vraiment fédérer autour, faire connaître la langue des signes puisque c’est une langue qui est encore peu connue et peu travaillée en France, à tous les niveaux. Fin mai, un député a pris la parole à l’Assemblée Nationale justement en langue des signes pour sensibiliser nos politique aux difficultés que peuvent rencontrer les personnes malentendantes dans leur vie quotidienne pour leur donner accès, aux démarches administratives, aux démarches de santé… J’ai fait un voyage aux US qui m’a ouvert les yeux sur la manière dont les américains appréhendent la langue des signes américaine. Tous les enfants à l’école primaire apprennent la langue des signes. j’ai rencontré un petit garçon de 6 ans qui vit à New-York et apprend la langue des signes. C’est super chouette, d’autant qu’on sait que la langue des signes est hyper bénéfique pour l’enfant et notamment pour les bébés quand ils ne sont pas encore capables de communiquer oralement.

Tout à fait, d’ailleurs j’ai vu récemment un reportage sur l’apprentissage de la langue des signes dans une crèche en France…

C’est hyper valorisé, parce qu’on se rend compte que ça apaise beaucoup les enfants d’être capables d’exprimer quelque chose avec leurs mains plutôt qu’avec le cri, puisque c’est leur seul moyen d’expression.

Donc aujourd’hui, comment on peut t’aider ? 

On peut m’aider en soutenant mon projet, en pré-commandant un  trio de vernis :  une base, un vernis rouge et un top coat. Je commence avec un vernis rouge qui est la couleur la plus utilisée et qu’on retrouve le plus souvent sur les doigts des femmes, qui va bien aussi à toutes les peaux. Et à terme, l’idée c’est de développer une couleur par saison. J’ai pas envie d’être en surproduction, il y a déjà beaucoup de marques qui proposent des gammes de couleurs très larges et c’est super. L’idée pour moi, c’est de travailler plus sur les tendances, donc chaque saison, de proposer la couleur tendance de la saison. Donc de proposer 4 couleurs par an et un rouge qui reste en permanence.

Et les instituts que tu comptes mettre en place  ce seront des pop-up ou des instituts pérennes ? 

Alors pour le lancement, je me fixe de gros objectifs. Si j’arrive à atteindre mon objectif de précommandes qui est de 1500 kits de vernis vendus, j’ouvrirai un pop up store à Paris pour l’instant, afin de pouvoir rencontrer les contributeurs, de les remercier et de leur remettre en main propre le produit et aussi de leur offrir sur place une pose de vernis faite par des jeunes femmes malentendantes pour leur permettre d’avoir une bonne première expérience avec le produit, et d’être dans l’expérience de la langue des signes, de la rencontre avec des personnes qui communiquent autrement. Voilà, j’ai vraiment une démarche humaine que ce soit dans ma manière de fonctionner aujourd’hui en prenant mon téléphone, en échangeant, en recueillant des conseils, des avis et en favorisant la rencontre entre des personnes différentes. Une rencontre qui va être enrichissante, pour l’avoir fait, je me suis retrouvée moi à l’inverse, entendante et m’exprimant oralement avec des jeunes femmes malentendantes qui pour certaines s’expriment aussi oralement et qui entendent grâce à un appareil, mais je me suis retrouvée en minorité. Et j’ai beaucoup apprécié ce moment parce que c’était un moment d’échange incroyable, mais pour le coup, je me suis mise à leur place aussi en me disant : OK quand on est la personne différente, c’est pas toujours évident et du coup ça force le respect  des autres et ça m’a vraiment donné envie de pousser ce projet, d’avoir une démarche utile et j’ai envie que la marque devienne d’utilité publique si je puis dire.

Il y a une date limite pour les précommandes ?

Pas sur OKpal (contrairement à Ulule), parce qu’aujourd’hui je travaille vraiment avec mon téléphone et j’explique l’idée à chaque personne, donc ça prend plus de temps.

Merci Elise

Merci Chantal

Retrouvez toutes les infos sur IG @nailproject.paris et @elisekhettat . Sur FB @nailproject.paris

Et pour les pré-commandes de soutien, c’est par ici nailproject

Des formules revues et corrigées

Plus polluant qu’un vernis ou qu’un dissolvant, tu meurs. On ouvre un flacon, on comprend tout de suite. Sans parler de certains ingrédients néfastes pour notre propre santé. Pourtant des alternatives existent et il faut s’en saisir ! Une fois n’est pas coutume, j’ai choisi de vous faire un petit débrief de mes récentes découvertes dans ce domaine.

Remover to go de NailmaticSon originalité, c’est sa galénique : c’est une crème dissolvante, ce qui est plutôt inédit. encore que, je me souvienne avoir reçu un jour un mini dissolvant en tube, mais tellement chimique  ! Celui-ci contient des huiles, des cires, mais également entre autres solvants, du propylène carbonate (en 1ère place de la liste Inci), plus quelques ingrédients décriés, mais pas toujours pour de « bonnes raisons ». Dans formule, cependant, pas mal contient pas mal de cires et d’huiles aussi. Ce n’est donc pas le plus clean des dissolvants, mais à sa décharge, il est hyper pratique et élimine le vernis très rapidement sans  dessécher les ongles.

L’Eau Dissolavante Green de Manucurist. Elle n’est pas hyper récente (sortie courant 2018), mais c’est le produit le plus clean que je connaisse dans cette catégorie. C’est la suite logique des vernis green, lancés par la marque l’année dernière et dont je vous parlais dans le post  Les vernis Green de Manucurist, ils sont comment ? . Cette eau est constituée à 100% d’ingrédients d’origine végétale, comme des extraits de blé,  de maïs, de sucre de canne. Zéro acétone, zéro acétate d’éthyle (tout est écrit dessus !). Revers de la médaille, il ne va pas éliminer le vernis d’un seul coup, la rapidité n’est pas son fort. En revanche, si vous vous voulez avoir des ongles sains à la fin de l’opération, c’est lui qu’il vous faut. Question de cohérence aussi : vouloir un produit hyper actif pour retirer un vernis clean, n’a aucun sen, on est d’accord…

Alerte nouvelle marque : le vernis Gitti. C’est une toute jeune marque allemande. Sa créatrice, Jenni Baum-Minkus, travaillait chez un géant du soda (vous savez celui qui aurait inventé le Père Noël…) avant de « voir la lumière » et de faire un virage à 180°. Elle est devenue prof de yoga  et s’est lancée dans le business de la beauté en créant il y a quelques mois, un vernis à 55% constitué d’eau et zéro ingrédient chimique. A peine lancés, les vernis de Jenni ont cartonné au point qu’elle s’est retrouvée sold out (en rupture de stock) en quelques jours. Seulement 4 produits (dont une base) et de jolies couleurs dans les rouges, garantis sans pigment d’origine animale (cf. mon post sur les cochenilles). Le seul reproche qu’on pourrait lui faire :  son manque de brillance. Mais il faut savoir ce que l’on veut, hein… Avoir le même pouvoir plastifiant qu’un ingrédient chimique n’est pas possible pour l’instant. Et puis, est-ce bien souhaitable, finalement ? Une Solution : lui ajouter un top coat green lui aussi, comme celui de Manucurist. (Gitti est une exclu Bon Marché).

Et last but not least, les vernis All Tigers arrivent bientôt. On en reparle rapidement j’espère…

 

 

 

La maquillage, c’est aussi de la cosméto !

Vous le savez, si vous écoutez Beauty Toaster, on avale quelques kilos de rouge à lèvres dans sa vie. Rien de dramatique a priori, juste un ou deux kilos, mais quand même… Pendant qu’on se préoccupe des crèmes, des soins et des shampooings, on s’intéresse finalement très peu au maquillage. Et ça, ce n’est pas normal !

Grâce à l’interview de Nicolas Gerlier créateur de La Bouche Rouge et plus récemment à celle d’Alexis Robillard créateur d’All Tigers, vous avez certainement réalisé à quel point ce fard n’est pas très sain. Il est sacrément pétrochimique même, mais pas que…

A la suite de mon interview avec Alexis, j’ai réalisé que la pétrochimie n’était qu’un aspect du problème. Le rouge à lèvres contient toutes sortes de substances y compris des substances animale. Comme ce fameux carmin issu de la cochenille (Dactylopius coccus), un petit insecte qui vit sur des cactus en Amérique du sud. On sacrifie des milliers de ces petits insectes pour produire le fameux carmin. On va y penser la prochaine fois qu’on verra sur un packaging qu’un rouge à lèvres est cruelty free et/ou végan. Le cruelty free comme le végan sont la « tarte à la crème » rêvée pour mettre sous le tapis un tas de choses pas très avouables.

Soyons clair : votre rouge à lèvres n’aura pas été testé sur les animaux, c’est vrai. Rien de nouveau sous le soleil, ces tests sont interdits par la réglementation européenne depuis 2013. Mais celle-ci ne concerne que les produits fabriqués en Europe. Quid des rouges qui sont fabriqués en Asie ou aux Etats-Unis ? Il paraît que 80% des pays dans le monde pratiquent encore ce genre de tests ignobles. Et par ailleurs, la réglementation n’interdit pas le broyat d’insectes.
Donc le rouge à lèvres bien rouge qui se voudrait naturel, voire végan, ne l’est pas. D’autant moins végan et d’autant moins green que, pour obtenir un colorant rouge très pur, on mélange la poudre d’insectes à de l’ammoniaque ou du carbonate de sodium, qu’on asperge ensuite d’une grande rasade de sels d’aluminium. Tout va bien 🙁 !

rouge à lèvres liquide, green, clean, vegan

Le rouge à lèvres est une rente en cosmétiques. des matières premières pas chères et il s’en vend presqu’un milliard chaque année dans le monde, c’est dire si les pauvres petites cochenilles ne font pas le poids. Le rouge à lèvres est une rente pour les colosses de la beauté, mais pas pour notre santé ! A moins que quelques outsiders ne changent la donne. All Tigers a ouvert les paris en créant les rouges à lèvres liquides les plus clean, green et éthiques possibles (sans carmin donc). Ils sont super confortables car à base d’huiles et de cires végétales et existent en 12 teintes. Alexis Robillard explique très bien pourquoi il a décidé de se lancer dans cette aventure un peu folle. Si vous ne l’avez pas encore fait, je vous invite à écouter l’interview qu’il m’a accordée, c’était le 6 février dernier (épisode 48). Il raconte comment lui est venue cette idée, jusqu’à son engagement dans l’organisme international 1% Pour la Planète, pour la sauvegarde des tigres. Dès qu’on achète un rouge à lèvres All Tigers, on contribue à leur protection en Asie. C’est pas si souvent qu’une marque de maquillage s’engage !

Je trouve cette démarche super intéressante et surtout inspirante. Il faut que d’autres marques suivent. Il faut aussi (mais c’est peut-être totalement utopique) que nous les femmes exigions des rouges à lèvres plus sains, et qu’ils soient d’un bout à l’autre de la chaîne REELLEMENT CRUELTY FREE ! C’est peut-être ce levier (celui du porte-monnaie, de la CB, appelez-le comme vous voudrez !) qui fera bouger les choses. Huiles minérales et substances toxiques n’ont juste rien à faire dans un rouge ! Et à une époque où les filles se maquillent de plus en plus jeunes, il serait peut-être temps que cela change, non ?

Green, vegan, humanitaire, cette marque coche toutes les cases !

Lorsqu’Helena Mendes se lance dans les cosmétiques, elle a déjà derrière elle, malgré son jeune âge (même pas 35 ans), une carrière bien remplie de diplomate internationale, spécialisée en écologie et conflits armés. Une tête bien faite et bien pleine (que n’aurait pas renié Montaigne), qui ne parle pas moins de 7 langues ! Qui dit mieux ? le parcours de cette jeune femme m’a scotchée. Si ce n’est pas encore fait, je vous invite à écouter son interview, Helena Mendes Beauty Trotteuse passionnée disponible depuis mercredi dernier, où elle raconte son parcours et sa plongée involontaire dans le monde de la cosmétique.

Car oui, la création de Mawena, sa marque de soins s’est comme imposée à elle. Elle adore son métier négociatrice internationale et n’avait aucune envie, ni besoin d’en changer. Pas le genre de métier dont on fait le tour en quelques années, ni celui dans lequel on s’ennuie. Chaque jour, les nouvelles nous le rappellent…

Créer une marque de cosmétiques de toute pièce, lorsqu’il y a nécessité de faire analyser et valider des actifs, d’assurer leur extraction en respectant la nature etc. , trouver des partenaires d’un bout à l’autre de la chaîne, c’est beaucoup, beaucoup d’investissements. A la fois personnels et financiers. Oui, comme dans tout, l’argent est le nerf de la guerre. Et même si l’on voit plein de start up fleurir, l’envers du décor, c’est la voiture qu’on vend pour se lancer parce que les banques n’ont pas confiance, zéro salaire, quelques fois même le retour chez les parents, des nuits sans sommeil, des galères de fournisseurs… Tous le monde n’est pas Glossier et même pour Emily Weiss, j’imagine que ça n’a pas dû être facile tous les jours. Bref, lancer sa propre marque, certaines d’entre nous en rêvent peut-être, mais peu se lancent. Mais lorsque l’on a dû ferrailler avec le sommet d’Etats, pour certains peu scrupuleux voire crapuleux, on n’a plus peur de rien, rien n’est impossible.

Helena s’est donc lancée, tête baissée, ou presque. Même pas peur ! Le vegan est à la mode ? Elle n’est pas du genre à surfer sur la vague. Alors tant qu’à éliminer les ingrédients issus du monde animal et à apposer le petit lapin sur tous ses produits, elle refuse aussi de vendre dans les pays qui continuent à pratiquer des tests sur les animaux et/ou utilisent des ingrédients animaux dans leurs produits. En clair, elle n’hésite pas à se couper du marché chinois, pour lequel tester sur les animaux et utiliser des matières animales ne constitue en aucun cas un problème. Et ouais, vouloir gagner des sous ne justifie pas tout. Alors bravo à toi Helena, car je sais que c’est un vrai « sacrifice » en ces temps de concurrence acharnée. Ne serait-ce que pour ça, je trouve qu’il est important de soutenir Mawena !

beauté, green, clean, écoresponsable

Autre bonne raison, ce sont les produits vraiment super ! Les textures, les parfums… Arriver à faire des produits majoritairement bio, jolis, sexy et efficaces en éliminant tout ce qui fâche, c’est un sacré pari. Relevé haut la main par Helena qui a su bien s’entourer 😉

J’adore les formules polymorphes, celles qui se transforment en quelques secondes. Vous aimez également ? Vous ne résisterez pas au Baume-en-Gel Nettoyant Illuminateur Rose Papaya. Sa couleur irréelle (due à la fleur d’hibiscus et non à la cochenille, ni à un colorant de synthèse !) constellée de petites bulles d’air, son parfum… Vous l’appliquez sur le visage, vous massez et au contact de la chaleur de la peau, le gel devient une huile à la fois démaquillante et bienfaisante. Je rince avec une serviette chaude, comme dans les spas.

La peau est nickel et pour qu’elle reste bien hydratée, je fais suivre d’un splash d’Essence Florale Rose Bamboo. Elle est blindée en eaux végétales (litchi, citron, rose et bambou), aloe vera et acide hyaluronique végétal. La peau reste hydratée jusqu’au matin. Une tuerie que j’utilise également un peu comme un sérum le matin, avant ma crème de jour.

A mon avis l’Huile Démaquillante Rose Moringa et le Sérum-Huile Rose Marula ne doivent pas être mal du tout, puisque formulés sur le même principe. De quoi simplifier sérieusement ma routine beauté.

beauté, green, clean, bio, écoresponsable

Si vous aussi vous avez craqué, dites-moi ce que vous en avez pensé et sinon, vous n’avez plus aucune hésitation à avoir ! Ne serait-ce que parce que c’est très rare de voir une marque cocher toutes les cases comme on dit : elle est écoresponsable (je vous ai dit que les flacons étaient en verre ?), clean, bio, équitable, avec comme objectif un vrai projet de développement pour une communauté. C’est un projet porté par une femme pour les femmes. Moi, ça me parle et ça suffit pour me motiver à la soutenir, pas vous ?

A découvrir sur le site mawenaparis.com, mais également chez Birchbox et sur le site Ohmycream