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Pourquoi ne pas faire son âge ne sert à rien

Bah, je ne sais pas si c’est la vérité, en tous cas les mots sont puissants comme un uppercut :-). Vous avez des ados ? Alors, vous savez de quoi je parle, ça doit vous arriver au moins une fois par mois (pour les plus chanceux), ce genre de mise au point.

Alors, je vous raconte ma vie. On était en voiture en vacances, c’était l’avant-dernier jour, j’avais cédé à l’envie de ma fille d’aller « faire du surf » en partant à l’aube à l’autre bout de l’île #LaMartinique. 57 bornes aller, 57 bornes retour, merci maman. Tout ça pour deux heures à pas pouvoir se tenir debout sur la planche plus d’une demi seconde quand même. Hum… Heureusement, l’après-midi, j’ai eu droit à ma plage de sable blanc !

Sur la route du retour, je demande à cette chipie si elle est contente de sa journée : « oh oui maman, merci, c’était vraiment super ! L’avantage des ados, c’est que même si c’était pas top (vu du sable, pour moi, c’était pas top !), du moment que c’est un truc qui les intéresse, c’est top. Ahahah ! 😉

Moi : c’était vraiment de chouettes vacances, non ?

Elle : ah ouais…

Moi : mais bon, on n’a quand même pas trop bougé cette année, contrairement aux années précédentes. J’étais quand même plus fatiguée, moins pêchue…

Et là, elle me sort d’une traite la phrase qui tue : « Oui, mais il faut dire que tu vieillis aussi »

Et bim, dans ta face ! Evidemment, on a bien ri, mais elle a raison. Physiologiquement, je me sens plus au ralenti. Avant, je voulais tout faire, être partout à la fois, bref pas question de mollir. Il fallait remplir l’emploi du temps. Zéro temps mort. #ActionMum c’était moi ! Cette année, pas de planning surchargé, plus envie de courir dans tous les sens. Juste envie de me poser sur une plage et ne plus bouger. Je voulais passer des vacances tranquille, apprendre à méditer et… et je me suis écoutée. Au risque d’avoir la soupe à la grimace de ma fille qui, elle, avait envie d’être occupée, enfin même occupée, elle toujours trouvé le moyen de passer ses journées sur son téléphone.

Oui, je vieillis. C’est étrange ce processus, cette impression de ne pas pouvoir y échapper. On a beau chercher tous les moyens possibles et imaginables, rien n’y fait. La réalité est bien là, elle te rattrape malgré toi. Rien ne sera plus jamais comme avant. Au moment où ton enfant commence à avoir sa propre vie (ses amis(e), ses sorties, son indépendance), où toi tu pourrais recommencer à faire plein de choses sympas (sortir tard, partir en week-end, t’enfiler des séries en t’empiffrant de tout et n’importe quoi…), ben t’as plus de jus, t’es à plat comme le lapin des piles Wonder, comme ma petite patate de chat cassé par la canicule ! Est-ce que c’est le fait d’avoir eue ma fille relativement tard ? Avoir un enfant à 35 ans, c’est quand même pas pareil qu’à 27. Et là, on se dit que si c’était à refaire…

Bah si c’était à refaire, je referais la même chose et vous savez pourquoi ? Parce qu’à mon âge, je devrais être larguée en nouvelles technologies, has been de chez has been. J’en connais plein qui à 50 ans ne connaissent pas Instagram (de loin mon RS préféré, tellement il est puissant), refusent les réseaux sociaux même professionnels (pourtant Dieu sait que ça m’aide Linkdin dans ma reconversion 😉 ). Quand on a 50 ans et qu’on a une ado aujourd’hui en 2018, c’est juste impossible d’être larguée. Elle m’apprend plein de trucs. Je crois pouvoir dire que j’ai une bonne longueur d’avance par rapport à son père qu’elle ne voit qu’un WE sur deux. Elle m’aide à comprendre toutes ces mutations et à les accepter surtout.

Donc peut-être que physiquement, je suis plus au top comme à 30 ans, j’ai pas la pêche pour faire du Body Attack, du Cross Fit ou des trucs encore plus extrêmes, mais je vous rassure, j’ai encore du jus (mental) pour plein de choses, notamment celles que je désire accomplir dans ma vie professionnelle. Les jours sans ? Je vais gérer, je prendrai des vitamines, je ferai du yoga, de la méditation, tout ça tout ça. It ain’t over till it’s over ! Allez, on y croit ! 😉

Et vous ? Vous avez l’impression de vieillir aussi un peu plus vite avec vos enfants ? Comment vous faites pour ne pas être dépassée ? J’attends vos tuyaux…

photo personnelle, vacances, Martinique 2018
photo Beauty Toaster

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50 ans, ménopause=sujet qui tue

Le jour où j’ai reçu cette lettre, je me suis dit : « ma vieille, ça y’est t’es foutue ! T’as basculé du côté obscur. » Celui où tu es censée parler comme une vieille c…, où tu entends moins bien, où tu commences à te raidir (surtout le matin au réveil), où on t’appelle « madame », où tu peux plus parler comme les Djeunes (que tu ne comprends pas toujours d’ailleurs…), où tu peux plus porter de robes trop courtes, de jeans troués (euh, ça j’ai jamais fait, perso) sans ressembler à… Enfin, tu bascules pépouze vers un truc pas très cool. Rien qu’hier, la jeune fille qui donne des cours de maths à ma fille m’a dit : « pour les gens de votre génération… ». Arghhh ! Le coup de poignard. Eh ouais c’est pas parce que je porte un jean et des baskets que je fais illusion. Bam !

Virginie, une amie, m’a souvent reproché de ne pas incarner mon blog. C’est vrai, je suis toujours restée bien planquée derrière mon ordi à vous servir un tombereau de produits nouveaux, de lieux à découvrir etc. Bref, je faisais mon boulot de journaliste, sous couvert de blog. Compliqué tout de même d’aborder un média comme le blog quand on a deux fois l’âge d’une blogueuse. Y’a comme un « léger » décalage, voire un gouffre ! Mais on s’en fout ! Mon idée c’était de montrer mon expertise dans un truc plus perso que des pages de magazine où tu suis une ligne éditoriale verrouillée, qui ne varie jamais. Ah, la peur de perdre « nos lectrices historiques » ! Pffff…

Alors, une fois n’est pas coutume, je vais vous parler d’un truc très perso : la ménopause. Car je suis dans cette phase. Rassurez-vous, je ne vais pas tomber dans un truc gore. Aucun intérêt. Ni dans le médical. Pas compétente. Mais tout de même, avez-vous déjà vu un papier sur la MENOPAUSE dans les magazines féminins ? Non, on n’en entend jamais parler ou alors peut-être dans des sujets santé pas franchement glamour.  Ok c’est pas glam’ comme sujet, mais y’en a des choses à dire, sans pour autant tomber dans un truc glauque. Non, la ménop’ c’est la maladie honteuse des femmes. Autant on célèbre les l’arrivée des règles, autant on passe totalement sous silence la ménopause ! Pourtant, les filles, on va toutes y passer. Pour les magazines, la femme ménopausée c’est pas vendeur et ça résonne comme « T’es vieille ». Alors on va dire que ça n’existe pas, comme ça c’est réglé.

Bah non justement c’est pas réglé (c’est le cas de le dire !). Et non, j’ai plus envie d’acheter des magazines (moi la journaliste !) qui veulent me faire croire que malgré les années qui passent, on est pleine de vie (Ahahah !), que c’est super de vieillir sans que ça se voit (à grands coups de bistouri pas toujours réussis…) parce que c’est quand même pas vrai tout ça. Et vous qui vivez dans la vraie vie, vous le savez mieux que personne. Moi, depuis quelques temps, quand je partage des moments avec des amies, j’en parle ouvertement et il n’y a aucune gêne. la parole est totalement libérée.

Je donnerais cher pour retrouver l’énergie de mes 35 ans ! C’est fou. J’était enceinte, je continuais à faire du step à 7 mois de grossesse, je dormais comme une souche… Quinze ans plus tard, même si j’ai pas l’air vieux et même si dans ma tête j’ai encore 35 ans (sauf que j’ai plus d’expérience et de recul sur des tonnes de choses), tout me pousse physiquement à ressentir le contraire. Au-delà des problèmes hormonaux (qui ne sont pas le lot de toutes les femmes heureusement), le premier truc que j’ai remarqué, c’est l’énergie qui se carapate, les faiblesses physiques. Pendant des années j’ai consommé des compléments alimentaires et puis j’ai arrêté au fil des années. Mais là, j’ai recommencé : oméga 3, vitamine C, spiruline, levure de bière, je me fais un véritable cocktail d’américaine.

Mais c’est pas tout…

La peau est plus sèche. Alors moi qui n’avais vraiment besoin de ça, là, c’est la fête ! Sur le corps cet hiver, j’ai bien vu la différence. La peau qui grattait et s’écaillait, c’était pas aussi simple à régler cette fois. Sur le visage, même combat. Du coup, le soir sur le visage ça devient de plus en plus compliqué de me coucher sans rien appliquer après le démaquillage. J’ai adopté pour les baumes et les huiles les plus naturelles possibles. Eh, oui, je commence à cleaner grave ma routine cosméto. C’était pas trop tôt. Même si je m’autorise encore quelques formules bien techno.

Mais c’est pas tout…

Le corps change. Et oui, qui l’eut cru ? En ce moment, trop de choses à gérer avec le podcast, j’ai mis le sport entre parenthèse depuis la mi-mars, même si je continue de faire du running. Ouais mais courir une fois par semaine, deux dans les bonnes périodes, c’est pas du tout suffisant. Vais-je finir comme Gru (qui est Gru ? Piquez le DVD de Moi, moche et méchant, vous verrez tout de suite de quoi je parle). Ma hantise ! Cet été, je cours tous les jours et je me réinscris à la salle en septembre. Ce sera bon pour mon corps mais également pour mon mental. Le sport c’est quand même mon meilleur anti-stress, ma dose d’endorphines sans laquelle je me laisse vite submerger par l’énervement (demandez à ma fille 😉 ).

Mais, je vous rassure. C’est aussi la période où plus rien ne vous atteint, où l’on se sent de plus en plus forte mentalement. Où on n’a plus, mais alors plus du tout envie de faire de compromis déséquilibrés. Quand j’avais 18 ans, une femme que je vénérais m’avait dit cette phrase : « des compromis, pas de compromission ». Bah, je suis à un moment de ma vie où je n’ai même plus envie de faire de compromis et j’assume. C’est aussi le temps où je pense plus à moi et entre nous, c’est pas trop tôt. Ma fille n’est pas encore autonome. Elle va au lycée, sa chambre est un bordel sans nom et je ne parle pas du reste… Mais là aussi, je prends de la distance. Et je kiffe quand elle me demande où est son jean ou son sweat alors qu’ils sont enterrés dans l’un des tas de linge sale qui jonchent le sol de sa chambre…

Bon bah voilà, c’était pas si sorcier de parler de ménopause sans tomber dans un truc plombant. J’avais vraiment besoin d’en parler, d’exorciser ! Les rides dont on veut nous faire croire qu’elles sont le début de la fin, c’est de la petite bière à côté à côté du « grand basculement ». Moralité, faites du sport, faites la fête, préservez-vous du stress au maximum, ayez de vrais pensées et de vrais moments EGOISTES. Pensez à vous d’abord, quoi !

 

Et vous la ménopause ? Une galère, une lettre à la poste, on en parle ? C’est le moment…