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Un vernis pour un engagement

Bonjour, Je suis Chantal Soutarson. Bienvenue sur Beauty Toaster le podcast Beauté et bien-être. Aujourd’hui, je reçois Elise Khettat. Et j’ai choisi de retranscrire cette interview afin de permettre au personnes sourdes et malentendantes d’avoir un accès à notre conversation, car elles sont au coeur du projet d’Elise.

La première fois que je l’ai rencontrée, c’était cet hiver, je crois que c’était pour parler boulot. Et puis, il y a quelques semaines, elle m’a rappelée, cette fois pour me parler de son projet. Surprise… Elle m’a demandé de lui donner un coup de main pour lancer des vernis, mais son aventure va bien plus loin que la création de vernis. C’est pour cette raison que j’ai souhaité enregistrer cet épisode avec elle. En fait… et puis non, je ne vais rien vous raconter, je vais vous laisser découvrir son idée, car c’est encore elle qui en parle le mieux.
Moi : Bonjour Elise

Elise : Bonjour Chantal

Qui es-tu Elise ? (rires)

Elise : Question pas facile… Alors j’ai 34 ans, je suis parisienne d’adoption depuis presque 15 ans, maintenant. Je viens de Normandie, je suis arrivée à Paris pour faire l’EFAP (école d’attachées de presse). J’en suis sortie en 2009, au moment de la crise et c’était pas facile pour trouver un premier job. Du coup, j’ai été barmaid pendant deux ans, puis j’ai trouvé un 1er job dans un studio graphique, avant d’aller dans une boîte de production, ensuite en agence digitale, si je dois me présenter sur le côté professionnel.
… Et sur le plan personnel ?

Sur le plan personnel, je suis quelqu’un qui aime l’indépendance, c’est pour ça que je me suis mise à mon compte il y a deux ans et demi maintenant. J’ai crée mon agence qui s’appelle Supernature et qui est spécialisée dans les marques de beauté. Donc je fais de la communication et de la production de contenu pour les marques de beauté.

La beauté c’est ton univers…

J’aime la beauté en tant que femme et et aussi en tant que professionnelle. C’est un univers attrayant et passionnant et qui est en constante évolution. Aujourd’hui on voit des marques arriver  tous les jours sur le marché et ce qui est passionnant c’est que ce sont de jeunes marques qui dictent les tendances pour une beauté plus consciente, plus inclusive, plus responsable.

Alors moi tu m’as appelée pour me parler de ton projet, donc on va faire comme si on était au téléphone toutes les deux et puis tu vas pitcher, comme on dit, ton projet. Explique-nous de quoi il s’agit…

Alors, je t’ai appelée il y a quelques semaines car j’avais envie de te présenter mon projet pour recueillir ton soutien et donc j’ai eu plus que ça, puisqu’on est ensemble aujourd’hui et que j’ai la chance de faire ma première ITW avec toi. Exercice pas facile, c’est un peu stressant… Voilà, je suis en train de créer une marque de vernis à ongles éthiques dont l’ADN est de donner du sens à la beauté. Alors, on parle beaucoup de sens. Aujourd’hui pour moi, quand on crée une marque, on doit travailler sur 3 axes prioritaires : la santé, l’environnement et prendre en compte des questions de société. Donc l’idée de la marque est vraiment née de là. En travaillant d’abord sur la partie Humain, parce que le vernis est aujourd’hui un produit plaisir mais qui est controversé autant pour son impact sur la santé que sur l’environnement.

Donc concernant son impact sur la santé, c’est comment avoir les formules les plus clean possibles, les moins nocives pour la santé, en retirant les ingrédients toxiques issus de la pétrochimie pour les remplacer par des ingrédients d’origine naturelle et végétale. Y’a déjà des marques qui sont sur le marché (ndlr. Manucurist, Gitti…) et qui ont donné cette impulsion et c’est super et j’ai envie de m’inscrire aussi dans cette mouvance. Donc je travaille avec un fabricant à qui j’ai donné mon cahier des charges pour avoir les formules les plus clans possibles. Je teste plein de vernis, je teste toutes les formules qui sont disponibles aujourd’hui sur le marché parce que je suis une grosse consommatrice de vernis, j’en porte tous les jours, pour savoir, est-ce que telle formule tient mieux qu’une autres ? Les compromis à faire… Alors est-ce qu’on va être sur le temps de séchage, la tenue etc. Donc j’en teste beaucoup pour pouvoir établir mon propre cahier des charges et pouvoir proposer un produit qui soit sans compromis sur la tenue, la couleur, le temps de séchage et voilà ; parce que que le vernis doit rester un produit plaisir. Pour beaucoup, il vient parfaire la tenue, donner un petit booste de confiance. on est tout de suite plus à l’aise quand on a une jolie manucure pour prendre la parole en public ou pour un rendez-vous plus personnelle. C’est vraiment la touche finale. Donc l’idée c’est d’avoir cette touche finale, mais pas dangereuse !

Le but c’est pas de s’empoisonner (rires)

Y’a déjà des marques qui le font très bien, donc je m’inscris dans cette mouvance-là mais j’ai envie d’aller encore plus loi. Donc l’idée c’est de travailler sur ‘impact environnemental, j’ai envie de le maîtriser le plus possible, donc je souhaite faire fabriquer mes produits en France déjà. Et ce qui n’existe pas aujourd’hui et que j’ai envie de mettre en place, c’est un système de consigne pour le recyclage des flacons, puisqu’aujourd’hui les flacons usagers sont jetés à la poubelle, ne sachant pas où les mettre…

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Et souvent y’a encore pas mal de vernis dedans…

Tout à fait et ce sont des solvants, est du coup l’impact sur l’environnement n’est pas top ! Voilà, donc l’idée c’est que les gens puissent me renvoyer leurs flacons usagers et qu’on puisse les nettoyer et les remettre dans la chaîne de production. Puisque ce sont des flacons en verre, travailler là-dessus me semble vraiment important. Dans d’autres secteurs, le système des consignes revient donc travailler de la même manière et puis plus largement peut-être, développer ce système pour les professionnels, donc travailler avec des salons de manucure et d’autres marques pour aller dans ce sens.

Ah oui donc, ça dépasse le simple cadre du vernis éthique. Et il y a autre chose je crois…

Oui, j’ai envie de rendre ma marque utile. Alors pour un vernis à ongles ça peut paraître étrange, mais l’idée de l’utilité du produit, c’est de travailler ma communication en langue des signes, pour mettre en avant ce mode d’expression que je trouve, personnellement, très esthétique, et d’apprendre à tout un chacun les bases de la langue des signes comme on apprend les bases de l’anglais, de l’allemand ou de toute autre langue. Quand on va à l’étranger, on est toujours contente de pouvoir dire bonjour et merci dans la langue locale, donc l’idée c’est de pouvoir faire la même chose avec la langue des signes.

Mais comment tu fais le lien entre la langue des signes, le vernis, je vois pas bien…

Le lien entre les deux c’est vraiment de travailler ma communication autour, donc je vais travailler avec des jeunes femmes malentendantes que j’ai rencontrées à qui j’ai présenté mon projet car c’était très important pour moi d’avoir leur adhésion. J’ai rencontré des interprètes aussi. Les deux parties adhérent à mon projet, me soutiennent, donc ça pour moi c’était très important et l’idée c’est de travailler avec ces jeunes femmes pour faire des vidéos qui vont apprendre à dire bonjour, merci et tous les mots d’usage quotidien, sur les réseaux sociaux et notamment sur IG.

Ok, mais ce n’est pas que de la com’, on est d’accord ?

Non, ce n’est pas que de la com’. Parce que la com’ c’est super, mais je voulais aller plus loin dans ce projet et être utile jusqu’au bout. L’idée à terme pour moi, c’est d’ouvrir des salons de manucure silencieux, puisque j’ai envie de travailler sur le concept de silence, pour proposer de l’emploi à des jeunes femmes malentendantes qui auraient envie de travailler dans le secteur de la beauté. Alors, je ne suis pas une association, donc je ne prends pas la parole sur le handicap. L’idée c’est d’être dans une démarche inclusive et d’offrir de l’emploi à une catégorie de personnes, même si tout le monde est le bienvenu, on ne va pas faire de la discrimination positive.
Le concept de silence, c’est parce qu’à Paris ou dans les grandes villes, on est confronté en permanence au bruit des sirènes, de la rue, de la circulation et se retrouver dans une bulle pendant 20 mn, 30 mn, le temps d’un soin pour se faire plaisir, c’est forcément une expérience agréable.

Là tu en es au stade du projet, comment as-tu fait pour le lancer ?

Alors pour passer de l’idée à l’action, j’ai ouvert une page de pré-commandes sur une plate-forme qui s’appelle OKPAL et qui appartient à Ulule. Et donc là, j’ai pris mon téléphone, et j’ai commencé à appeler toutes les femmes que je connais pour présenter mon projet, ma démarche, recueillir leur soutien par l’échange parce que les échanges sont hyper intéressants et puis par la pré-commande. Car l’idée c’est de m’autofinancer et pour ça, il faut déjà voir s’il y a un public, si les gens sont intéressés par les produits, par la marque, par la démarche et aujourd’hui, j’ai déjà une cinquantaine de pré-commandes. Je suis très agréablement surprise des retours que je peux avoir que ce soit de la part de personnes qui me sont très proches comme mes amis, comme des personnes qui me sont moins proches, que j’ai rencontrées tout au long de ma vie, comme les anciens de l’EFAP qui sont super, qui ont très très bien accueilli mon projet qui me soutiennent et qui sont pour beaucoup dans la communication, mais pas que ! C’est très chouette de reprendre contact avec des gens qu’on n’a pas vu depuis 10 ans.

On me dit que c’est génial d’avoir la fondatrice de la marque qui t’appelle pour te présenter son projet, que ça donne envie de soutenir plutôt que de recevoir un lien. Et puis on reçoit déjà beaucoup de liens, que ce soit pour les cagnottes d’anniversaire ou autre… L’idée c’est vraiment de présenter ma démarche, de fédérer autour de moi puisque je n’ai à date, pas d’éléments de communication. Je n’ai que ma voix et mon téléphone. Et je suis ravie de le faire comme ça. Alors là, je vais bientôt produite une vidéo (ndlr. dans laquelle je suis présente d’ailleurs 😉 ) qui va présenter ma démarche. Je vais la travailler avec une jeune femme qui s’appelle Louise. L’idée c’est qu’on soit toutes les deux au même niveau. Je présenterai oralement et Louise à côté de moi traduira et présentera en langue des signes. C’est vraiment fédérer autour, faire connaître la langue des signes puisque c’est une langue qui est encore peu connue et peu travaillée en France, à tous les niveaux. Fin mai, un député a pris la parole à l’Assemblée Nationale justement en langue des signes pour sensibiliser nos politique aux difficultés que peuvent rencontrer les personnes malentendantes dans leur vie quotidienne pour leur donner accès, aux démarches administratives, aux démarches de santé… J’ai fait un voyage aux US qui m’a ouvert les yeux sur la manière dont les américains appréhendent la langue des signes américaine. Tous les enfants à l’école primaire apprennent la langue des signes. j’ai rencontré un petit garçon de 6 ans qui vit à New-York et apprend la langue des signes. C’est super chouette, d’autant qu’on sait que la langue des signes est hyper bénéfique pour l’enfant et notamment pour les bébés quand ils ne sont pas encore capables de communiquer oralement.

Tout à fait, d’ailleurs j’ai vu récemment un reportage sur l’apprentissage de la langue des signes dans une crèche en France…

C’est hyper valorisé, parce qu’on se rend compte que ça apaise beaucoup les enfants d’être capables d’exprimer quelque chose avec leurs mains plutôt qu’avec le cri, puisque c’est leur seul moyen d’expression.

Donc aujourd’hui, comment on peut t’aider ? 

On peut m’aider en soutenant mon projet, en pré-commandant un  trio de vernis :  une base, un vernis rouge et un top coat. Je commence avec un vernis rouge qui est la couleur la plus utilisée et qu’on retrouve le plus souvent sur les doigts des femmes, qui va bien aussi à toutes les peaux. Et à terme, l’idée c’est de développer une couleur par saison. J’ai pas envie d’être en surproduction, il y a déjà beaucoup de marques qui proposent des gammes de couleurs très larges et c’est super. L’idée pour moi, c’est de travailler plus sur les tendances, donc chaque saison, de proposer la couleur tendance de la saison. Donc de proposer 4 couleurs par an et un rouge qui reste en permanence.

Et les instituts que tu comptes mettre en place  ce seront des pop-up ou des instituts pérennes ? 

Alors pour le lancement, je me fixe de gros objectifs. Si j’arrive à atteindre mon objectif de précommandes qui est de 1500 kits de vernis vendus, j’ouvrirai un pop up store à Paris pour l’instant, afin de pouvoir rencontrer les contributeurs, de les remercier et de leur remettre en main propre le produit et aussi de leur offrir sur place une pose de vernis faite par des jeunes femmes malentendantes pour leur permettre d’avoir une bonne première expérience avec le produit, et d’être dans l’expérience de la langue des signes, de la rencontre avec des personnes qui communiquent autrement. Voilà, j’ai vraiment une démarche humaine que ce soit dans ma manière de fonctionner aujourd’hui en prenant mon téléphone, en échangeant, en recueillant des conseils, des avis et en favorisant la rencontre entre des personnes différentes. Une rencontre qui va être enrichissante, pour l’avoir fait, je me suis retrouvée moi à l’inverse, entendante et m’exprimant oralement avec des jeunes femmes malentendantes qui pour certaines s’expriment aussi oralement et qui entendent grâce à un appareil, mais je me suis retrouvée en minorité. Et j’ai beaucoup apprécié ce moment parce que c’était un moment d’échange incroyable, mais pour le coup, je me suis mise à leur place aussi en me disant : OK quand on est la personne différente, c’est pas toujours évident et du coup ça force le respect  des autres et ça m’a vraiment donné envie de pousser ce projet, d’avoir une démarche utile et j’ai envie que la marque devienne d’utilité publique si je puis dire.

Il y a une date limite pour les précommandes ?

Pas sur OKpal (contrairement à Ulule), parce qu’aujourd’hui je travaille vraiment avec mon téléphone et j’explique l’idée à chaque personne, donc ça prend plus de temps.

Merci Elise

Merci Chantal

Retrouvez toutes les infos sur IG @nailproject.paris et @elisekhettat . Sur FB @nailproject.paris

Et pour les pré-commandes de soutien, c’est par ici nailproject

Des formules revues et corrigées

Plus polluant qu’un vernis ou qu’un dissolvant, tu meurs. On ouvre un flacon, on comprend tout de suite. Sans parler de certains ingrédients néfastes pour notre propre santé. Pourtant des alternatives existent et il faut s’en saisir ! Une fois n’est pas coutume, j’ai choisi de vous faire un petit débrief de mes récentes découvertes dans ce domaine.

Remover to go de NailmaticSon originalité, c’est sa galénique : c’est une crème dissolvante, ce qui est plutôt inédit. encore que, je me souvienne avoir reçu un jour un mini dissolvant en tube, mais tellement chimique  ! Celui-ci contient des huiles, des cires, mais également entre autres solvants, du propylène carbonate (en 1ère place de la liste Inci), plus quelques ingrédients décriés, mais pas toujours pour de « bonnes raisons ». Dans formule, cependant, pas mal contient pas mal de cires et d’huiles aussi. Ce n’est donc pas le plus clean des dissolvants, mais à sa décharge, il est hyper pratique et élimine le vernis très rapidement sans  dessécher les ongles.

L’Eau Dissolavante Green de Manucurist. Elle n’est pas hyper récente (sortie courant 2018), mais c’est le produit le plus clean que je connaisse dans cette catégorie. C’est la suite logique des vernis green, lancés par la marque l’année dernière et dont je vous parlais dans le post  Les vernis Green de Manucurist, ils sont comment ? . Cette eau est constituée à 100% d’ingrédients d’origine végétale, comme des extraits de blé,  de maïs, de sucre de canne. Zéro acétone, zéro acétate d’éthyle (tout est écrit dessus !). Revers de la médaille, il ne va pas éliminer le vernis d’un seul coup, la rapidité n’est pas son fort. En revanche, si vous vous voulez avoir des ongles sains à la fin de l’opération, c’est lui qu’il vous faut. Question de cohérence aussi : vouloir un produit hyper actif pour retirer un vernis clean, n’a aucun sen, on est d’accord…

Alerte nouvelle marque : le vernis Gitti. C’est une toute jeune marque allemande. Sa créatrice, Jenni Baum-Minkus, travaillait chez un géant du soda (vous savez celui qui aurait inventé le Père Noël…) avant de « voir la lumière » et de faire un virage à 180°. Elle est devenue prof de yoga  et s’est lancée dans le business de la beauté en créant il y a quelques mois, un vernis à 55% constitué d’eau et zéro ingrédient chimique. A peine lancés, les vernis de Jenni ont cartonné au point qu’elle s’est retrouvée sold out (en rupture de stock) en quelques jours. Seulement 4 produits (dont une base) et de jolies couleurs dans les rouges, garantis sans pigment d’origine animale (cf. mon post sur les cochenilles). Le seul reproche qu’on pourrait lui faire :  son manque de brillance. Mais il faut savoir ce que l’on veut, hein… Avoir le même pouvoir plastifiant qu’un ingrédient chimique n’est pas possible pour l’instant. Et puis, est-ce bien souhaitable, finalement ? Une Solution : lui ajouter un top coat green lui aussi, comme celui de Manucurist. (Gitti est une exclu Bon Marché).

Et last but not least, les vernis All Tigers arrivent bientôt. On en reparle rapidement j’espère…

 

 

 

Quoi de neuf ?

Brrr ! Ca y est, c’est l’hiver ! Ok peut-être pas sur le calendrier mais dans la rue, je vous assure que l’hiver est bien là. Se réchauffer, passer au travers des microbes et arriver jusqu’au printemps sans perdre trop d’énergie, c’est ma mission de cette fin d’année. Car oui, la fin de l’année 2018 n’est plus si lointaine. Mais ne comptez pas sur moi pour vous parler cadeaux à faire à votre belle-mère ou calendriers de l’Avent. D’autres feront ça beaucoup mieux que moi. Allez c’est parti pour mes cinq coups de coeur du moment. Et entre nous, c’est bientôt Noël…

  1. Fabriquer son vernis en DIY. Vous connaissez Nailmatic, la marque de vernis vendus dans des distributeurs. Vous allez adorer son nouveau concept et en plus vous pourrez vous amuser avec vos filles ! Car qui n’a jamais rêvé de créer sa propre couleur de vernis ? La marque a donc mis au point des kits pour fabriquer soi-même sa propre couleur. Vous vous souvenez de ce jeu, Le Petit Chimiste (ok si vous avez moins de 40 ans, ça vous a certainement échappé, ahaha), eh bien, c’est un peu le même principe en fait. Là où c’est fort, c’est qu’on n’a pas besoin de faire des tas de dosages de poudres ou autre. Les flacons de pigments sont prêts à l’emploi, de même que les bases et tout le matos (pipettes, flacon, étiquettes et nacres) sont dans la boîte. Bon  à savoir : si on est à court d’ingrédient, on peut faire un réassort sur le site. Avec le #nailmaticlab, c’est toute une communauté créative et inspirante que Nailmatic compte former. Pour votre info, les formules utilisent principalement des ingrédients d’origine naturelle (coton, maïs, manioc, pomme de terre…). Rendez-vous sur nailmatic.com
  2. Une salle de sport atypique. Cet endroit est juste incroyable. La Montgolfière est une salle de sport complètement atypique à deux pas du métro république. En fait, c’était une usine où l’on fabriquaient des montgolfières à la fin du 19 et début du 20ème siècle. Certains éléments architecturaux font furieusement penser à Eiffel.  Oui, en plein coeur de Paris, on a conçu d’énormes ballons, certains même ont décollé depuis cet endroit aujourd’hui recouvert d’une verrière. Incroyable ! Aujourd’hui c’est devenu un lieu de vie. Avec un espace de vie café (avec Season) et co-working où l’on peut travailler, boire un verre entre amis ou mater des oeuvres d’art et des salles où l’on peut pratiquer cycling, boxe, muscu, mais également Pilates ou encore yoga. J’y ai pratiqué un cours de hip hop yoga pas mal du tout d’ailleurs. Evidemment, pouvoir fréquenter un lieu comme celui-ci, ça se mérite. 1800 € l’année ou 1450€ pour les moins de 28 ans. C’est bientôt Noël… L’adresse : 25 rue Yves Toudic, 10ème. Infos sur www.lamontgolfiere.com
  3. Une boutique digitale. C’est à la fin de ses études de mode et de marketing que Camille Dechartre décide de créer sa boutique en ligne Atelier Maoli. Un concept store où l’on trouve aussi bien de la mode que de la déco et même de la beauté. Un seul impératif : que tout soit produit dans un rayon de 500Km. Quoi de plus cohérent  quand on prêche pour l’éco-responsabilité ? L’idée c’est donc de consommer des créations françaises et artisanales (plutôt que fabriquées en masse), parfois des exclusivités et toujours respectueuses de notre santé et de la nature. En beauté, on y trouve notamment même Green Barbès dont vous avez pu entendre une interview cette année (Clémentine Buren, en mode green et chic). Plein de marques sympas donc, à retrouver sur Atelier Maoli.
  4. Un pop up store cosméto. Etat Pur a ouvert une boutique éphémère dans la galerie marchande de la gare Saint Lazare à Paris (niveau -1). On pourra y faire réaliser des diagnostiques de peau, y trouver tous les soins de la marques et se procurer ses fameux actifs uniques. Je pense notamment à l’acide hyaluronique que je n’hésite pas à ajouter à ma crème de jour pour qu’elle soit encore plus hydratante, surtout l’hiver ! La boutique sera ouverte tous les jours dimanche et jours fériés compris, jusqu’au 30 janvier.
  5. Un thé pur se réchauffer. J’étais très café il y a quelques années et puis à force de partir en vacances en embarquant du thé, l’habitude estivale s’est transformée en habitude annuelle. Même si, lorsque je suis à l’extérieur, je suis toujours la 1ère à demander un expresso. Seul bémol et pas des moindres : le thé est un gros dézingue le fer, et mon organisme a déjà connu une anémie sévère (due à d’autres problèmes), du coup, j’essaie d’alterner entre thé vert et infusions comme celles à base de rooibos (j’adore le Marco Polo de Mariages Frères) ou celles à base d’hibiscus, le fameux karkadé au goût acidulé si particulier que j’avais découvert en Egypte, dans une autre vie. Depuis quelques semaines, je carbure au Tonichaï Boost des Thés de la Pagode. A base de sencha bio, de gingembre, cannelle, cardamome et menthe douce bio, il a une saveur légèrement épicée, très réconfortante avec ces températures faiblardes. Quand à savoir s’il donne autant d’énergie que la vitamine c d’une orange…

Quoi de neuf en avril ?

Ouhlà ! Je vous avais prévenu que la speedlist ne serait pas forcément régulière, mais là, j’ai fait fort. Désolée, depuis le lancement du podcast, je vois de moins en le jour. Mais j’adore et je suis heureuse de voir que vous êtes toujours plus nombreuses (et nombreux peut-être) à l’écouter.

1.  Rose aux joues. Si vous suivez Beauty Toaster sur IG, vous avez certainement vu ce visuel en post la semaine dernière, il annonçait l’interview de Carole Colombani, maquilleuse pro et fan de Nars. Moi aussi je suis fan de Nars. J’avais parlé de ses fond de teint dans un ancien post Mon teint en mieux. Cette année, j’adore ce blush liquide et sa teinte Hot Tin Roof à la fois super pigmentée et transparente. Je l’estompe à l’éponge contouring sur le sommet de la pommette avant de l’étirer jusqu’aux tempes. Il rehaussé le teint, donne du relief et a un petit effet lift au passage. Toujours bon à prendre… Liquid Bush de Nars, 33,95 € (chez Sephora).

2. Tout sur les règles. Je ne sais pas vous, mais moi j’appartiens à une époque où parler de règles avec sa mère c’était juste pas possible. Heureusement, tout ça a bien changer. Sylvia Vaisman, journaliste santé hyper pointue avec qui j’ai eu la chance de travailler, a co-signé ce livre avec Caroline Michel, journaliste qui tient le blog www.ovary.fr . On y parle protection, de cycles. On y apprend qu’il existe un congé menstruel (ah ouais ?). Mais surtout, on y découvre que les règles ne sont pas indispensables, d ‘autant qu’aujourd’hui, il existe un vrai problème : on a, par rapport aux femmes des siècles précédents, beaucoup plus de cycles menstruels (l’âge de la puberté a avancé, les femmes font moins d’enfants…) et cela pourrait avoir une influence sur le développement de cancers (seins, ovaires etc.). Bref on apprend un max de choses. A mettre entre les mains de nos ados aussi. Petite Encyclopédie des règles, éditons First, 14,95 €.

3. Nouvelle boutique. Si vous êtes fan de Diptyque, sachez que la marque a ouvert une nouvelle boutique de l’autre côté de la Seine. Direction le Faubourg Sant-Honoré à Paris, dans le quartier des grandes maisons de mode. C’est au N° 332 que ça se passe. Rien que la boutique vaut le détour, C’est un écrin, pas très large mais qui fourmille des tout ce qu’on adore évidemment, notamment les fameuses bougies. Difficile de ne pas craquer. Et rien à voir, mais je ne résiste pas… Je vous en avais déjà parlé dans Sang, sécrétions et momies, de ces conférences sur l’univers du parfum. Je suis vraiment fan du Musée du Parfum Fragonard.  On arrive dans la salle en déambulant dans le musée et ses salles sombres, c’est magique. La toute dernière conférence à laquelle j’ai assisté expliquait comment étaient conçus les cabinets de curiosité du 16ème au 19ème siècle. On collectionnait toutes sortes de choses insolites, des météorites, des animaux empaillés, des amulettes et même des calculs de… baleines. La dernière conférence avant les vacances aura lieu le 24 mai. Elle s’intitule Le Musc des Secrets : le Parfum et le Désir dans la Poésie Persane. Durée 1h30, 15 €, réservation obligatoire sur le site www.musee-parfum-paris.fragonard.com, rubrique « Visites et activités ». Je compte bien y assister, et vous ?

4 Spring blossom. Une fois n’est pas coutume (mais alors vraiment pas), je vais vous parler déco ou plus exactement luminaires. Je suis très fan de suspensions. Si je pouvais, j’en changerais à chaque saison, mais comme ça peut coûter beaucoup plus cher que de simples rideaux, ça calme… Irma Birka, une de mes amies est styliste et depuis quelques temps, elle fabrique à la main, avec son amoureux François-Marie Gérard, de magnifiques luminaires baptisés Bloomboom. De grosses fleurs en PVC expansé, colorées ou noir et blanc, à la fois graphiques et poétiques. Elles existent en lampes à poser ou en suspensions. Vous pouvez aller voir sur IG @bloomboom_design. Elles sont juste magnifiques. A partir de 430 € la suspension. Sur le site www.bloomboom.fr

5 De base… C’est l’expression préférée de ma fille. Elle a 15 ans, que voulez-vous ! Fin de l’aparté ;-). J’ai connu Uka sur un salon, il y a un paquet d’années, ils voulaient lancer leurs huiles pour les ongles en France, mais n’avaient même pas encore de distributeur #frustration. Depuis, les choses ont bien changé, même si la marque reste confidentielle. Ces vernis sont en fait des bases. Très pastels et transparentes, elles peuvent s’utiliser seules ou on peut créer sa propre couleur en superposant différentes teintes, jusqu’à 5. C’est subtile et ludique à la fois. Vernis Uka Color Base Coat Zero, 5 teintes, 22 €.

 

 

 

Je crois que c’est la première fois que j’écris un post sur le vernis. Il faut dire que rien ne ressemble plus à un vernis qu’un autre vernis. Les collections s’enchaînent comme en mode, une couleur chasse l’autre. Sorti de ça, pourquoi faire des posts sur le vernis ? En plus le nail art et moi, ça fait deux. J’ai déjà du mal à garder mes ongles nickel sans vernis, alors avec du vernis, comment vous dire ? Et puis, et puis… le vernis est quand même l’un des produits les plus toxiques en cosméto.

Oui, parlons des choses qui fâchent. Le vernis c’est quand même pas très, très clean. Il faut que ça brille, il faut que ça reste impeccable plusieurs jours, bref, tout ça ne s’obtient pas sans un max de pétrochimie. Et pas de bol, c’est notre santé qui en pâtit.

Le toluène qui permet d’avoir une surface toute lisse serait neurotoxique. Le formaldéhyde ? Parfait pour la tenue du vernis, il serait cancérogène. À ces deux-là, il faut ajouter, le styrène, le xylène, le colophane etc. N’en jetez plus ! Ca craint, on est bien d’accord et pourtant on ne peut s’empêcher d’en porter. C’est quasiment le premier geste que les filles apprennent à faire en maquillage. Avec les tutos, les chaînes youtube etc., ça devient même addictif chez certaines ados. Je parle d’expérience…

vernis green manicurist
vernis-manucurist

Du coup, certaines marques élaborent des formules alternatives avec un max d’ingrédients naturels. Un pari fou, vu le produit et l’attente de résultat des consommatrices (parfois un peu schizophrènes, il faut le dire). La formulation est tout sauf évidente. Dernière formule 7 free (sans les 7 ingrédients les plus louches) en date, la collection Green lancée par Manucurist. Elle est à 84% composée d’ingrédients d’origine naturelle.

Oui, on peut faire du vernis avec des extraits de blé, de pomme de terre, de coton coco, de maïs, de manioc etc. Ici, chaque ingrédient chimique a été remplacé par son équivalent végétal lorsque c’était possible. Et les 16% de composés chimiques (résine, agent de brillance etc.) ont été réduits à leur minimum, soit 1% chacun. Donc, ce n’est pas une formule bio, on est d’accord, mais elle est tout de même moins toxique. Pour celles que ça intéresse, elle est également vegan.
Et la tenue ? Surprenante, quasiment la même qu’un vernis tradi, de belles couleurs (le gris souri est magnifique et le rouge sombre, une tuerie), de la brillance. Pas mal, pas du tout. Well done Manucurist !

Collection Green de Manucurist, 15 couleurs, une base et un top coat, 14 €. Points de vente sur le SITE de la marque.