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Chantal Soutarson

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La pause de l’hiver

J’ai souvent entendu dire que ce que l’on faisait en janvier est le reflet de ce que sera le reste de l’année. Il faut croire que cette année sera celle où je m’autoriserai à appuyer sur le bouton stop un peu plus souvent. D’ailleurs, cela faisait des mois que j’avais promis à Cécile de passer faire un soin chez elle et puis… Et puis, au début du mois, lorsque j’ai reçu son gentil SMS de bonne année, j’ai pensé que c’était maintenant.

Son Atelier ne ressemble à rien que je connaisse. Tout en pierres apparentes, c’est une jolie cave voutée à laquelle on accède par un escalier étroit et très raide (#euphémisme). Aller faire un soin chez Cécile se mérite 😉 . Lorsque je m’y rends il y a quelques jours, il fait déjà froid, je sors à peine d’une période pas top, faite de doutes  et d’incertitudes qui m’ont littéralement plombée. En apparence, j’ai réussi à surmonter, mais dans les faits, mes cervicales sont en vrac et j’ai une douleur lancinante dans les lombaires. En clair, j’en ai plein le dos.

Aller chez le médecin ? Il va me prescrire des décontractants, des antidouleurs, le genre de trucs que je ne prends que lorsque la douleur devient vraiment insupportable (genre à s’en réveiller la nuit), ce qui n’est pas le cas en ce moment. Je peux me déplacer, aller faire du Body Balance, du yoga ou du Pilates, je marche (j’ai pas encore repris la course), je ne suis pas gênée dans mes déplacements, donc ça va quoi ! Pas de quoi flinguer mon estomac et mes reins avec de la chimie.

Cécile me demande de quoi j’ai envie. Je lui dis d’emblée que mon dos est mal en point. Je rêve depuis des semaines d’un bon massage pour le soulager. Après un thé, Cécile me propose de m’installer sous l’Honotori, le fameux dôme à infrarouge japonais (souvenez-vous, je vous en avais parlé dans la Speed List #4 du Vital Dome, eh bien c’est le même). L’effet relaxant de la chaleur est instantané. Typiquement le truc qu’il me faut en hiver et en ce moment en particulier.

Pendant ce temps, Cécile s’occupe de mon visage. Elle n’utilise que des hydrolats, des huiles essentielles et des huiles végétales. Tout est 100% bio et comme elle le dit :  » tout ce que j’utilise peut se manger ! » C’est difficile de décrire le soin de Cécile car il est atypique. Il est ultra-personnalisé évidemment, toujours adapté à la personne qui passe sous ses mains. Elle sent à l’instant T ce qu’elle « doit » faire, elle se laisse guider par son instinct. Elle n’a pas de protocole fixe. Elle utilise plusieurs techniques à la fois, somme d’un savoir qu’elle engrange depuis des années comme elle l’expliquait dans le podcast  que je lui avais consacré en juin dernier (Cécile Cotten, à l’écoute du corps). Mais son pétrissage-modelage est fondamentalement japonisant. Un mélange de douceur et de fermeté. On en ressort avec une peau lumineuse, qui a absorbé tout ce qui a été vaporisé et massé. Même les cernes sont moins marqués.

Cecile Cotten Soin visage soin corps japonais

Quand elle passe au dos, ma zone critique du moment, Cécile reste dans la même philosophie, le même respect de la physiologie du corps. Une gestuelle fluide, comme le shiatsu, qui ne passe jamais en force. Elle ne va pas faire céder les noeuds en les pressant comme des citrons, comme c’est le cas par exemple avec certaines techniques de massages qui peuvent être extrêmement inconfortables sur les zones enflammées. Ca peut être traumatisant cette façon de traiter le mal par le mal et on y repense à deux fois avant d’y retourner. Là, Cécile décontracte les muscles, soulage les tensions et passe dans les tissus « comme dans de l’eau », comme elle dit, de façon fluide, sans forcer.

Au bout de quelques minutes, Cécile me pose l’Ama Ring sur le dos. J’attendais avec impatience de tester un jour ce petit appareil dont Cécile m’avait parlé lors de notre 1ère rencontre. C’est un dispositif léger et circulaire avec un trou au milieu. Il n’émet aucune chaleur, juste un crépitement, signe de la présence de champs magnétiques. Cet Ama Ring est censé régénérer les cellules du corps tout entier. Comment ça marche et est-ce que ça marche ? Je n’ai pas la réponse et je n’ai fait qu’une séance. Mais bon, je prends, au point où j’en suis… Je suis sortie de chez Cécile sans n’avoir plus mal nulle part et plutôt en forme. Et même si ma douleur dans le bas du dos est revenue quelques jours plus tard, elle a faibli, c’est une évidence.

Depuis quelques années que mon blog existe, vous savez que je suis plutôt fan de soins atypiques. Cécile a une main extraordinaire et une technique bien à elle, elle est sûre de son geste.
Un truc que je ne vous ai pas dit : quand je suis arrivée, à l’heure du rendez-vous, Cécile terminait une séance avec une jeune maman à qui elle apprenait à masser son bébé de quelques mois. J’ai trouvé ça touchant et super positif. Cécile m’a confié qu’elle avait un super projet pour 2019 et je pense que je vous en ferai part quand il sera prêt. A suivre…

L’Atelier Cécile Cotten 8 Rue du Pont aux Choux, 75003 Paris. Tél : +33 6 80 08 86 77 cecile@fysio.fr

Pour plus de détails sur ses soins, n’hésitez pas à aller sur son site cecile-cotten.com

 

Episode 44. Leonor Greyl… Ce nom ous dit forcément quelque chose. La marque a fêté ses 50 ans l’année dernière. Depuis les débuts, en 1968, elle a misé sur la science des végétaux, créant des formules innovantes à une époque où on ne parlait pas encore de bio ni même de naturel, quand bien même on était en plein Flower Power. Un institut mythique Rue Tronchet à Paris, des soins premium vendus dans le monde entier, l’enseigne Leonor Greyl a su passer les décennies sans prendre une ride, bien au contraire.

De la nécessité de ménager son plancher

Non, non, on ne va pas parler parquet, ahahah ! Honnêtement si on m’avait dit il y a quelques mois que je ferais un post sur le périnée, j’aurais répondu « Never ». Mais, on vit une époque formidable (merci la parole qui se libère et la Journée Mondiale de l’Orgasme #24décembre…) et puis j’ai interviewé Laure Lamic, coach périnatal et  j’ai eu envie de vous parler du périnée.

Si vous avez eu des enfants, si vous êtes enceinte, si vous pratiquez des sports à impacts etc. vous savez de quoi je parle. Oui au fil des ans, le périnée se fatigue ! Moi non plus je ne croyais pas que ça m’arriverait un jour de devoir speeder pour me précipiter aux toilettes parce que c’était l’urgence absolue.

Quand on fait du Pilates, on vous parle sans arrêt du plancher pelvien alors, non, ça ne pouvait pas, ça ne devait pas m’arriver. Mais si ! Ce qui rassure (ou pas…) c’est que c’est inévitable et super répandu. Alors en attendant d’aller en parler à ma gynécologue, j’ai demandé à Alain Bourcier, Physiothérapeute et Urodynamicien, pourquoi notre périnée nous lâche et comment faire pour… limiter les dégâts.

Beauty Toaster : à quoi sert le périnée ?

Alain Bourcier : le périnée constitue un plancher musculaire qui assure le maintien des organes pelviens (utérus, vessie, rectum). Il participe de plus à l’équilibre des pressions abdominales. En clair, il faut savoir que les organes situés dans l’abdomen subissent des variations de pression lorsqu’ils se remplissent, qu’ils se vident, qu’ils se contractent. Tout au long de la vie de la femme, le périnée subit des modifications selon différentes phases hormonales, telles que la grossesse, l’accouchement ou encore la ménopause.

Un relâchement du périnée peut entraîner soit une perte de contrôle de la vessie (incontinence urinaire) soit un prolapsus (descente d’organes). Si un problème existait déjà (faiblesse familiale, grossesse, accouchement, ménopause), les symptômes du plancher pelvien pourraient être aggravés.

Qu’est-ce qu’on fait dans la vie courante qui met à mal le périnée ? Dans notre quotidien, il y a de nombreuses positions ou activités qui sollicitent le plancher pelvien et qui nécessitent une certaine musculation de ce dernier : les emplois qui impliquent la position debout permanente, le port de charges ; de nombreuses activités sportives ; moins souvent mentionnées les activités sexuelles, qui nécessitent également une puissance et une flexibilité essentielles. Et on n’y pense pas toujours, mais les tâches ménagères, le jardinage, la torsion, le port, le martelage, le nettoyage ont également des effets délétères (NDLR. Ok, donc en plus, les taches ménagères nous flinguent le périnée, la double peine quoi 🙁 )

Est-ce qu’il y a plus de problèmes de périnée aujourd’hui ? Oui, il existe incontestablement une augmentation du nombre de consultations avec comme incidence des séances de rééducation « périnéale » en hausse pratiquées par des kinésithérapeutes et des sages-femmes mais également une recrudescence des interventions chirurgicales. L’âge plus avancé des maternités, les activités professionnelles avec déplacements ou port de charges, l’engouement pour le sport représentent l’essentiel des facteurs de risques.

Pourquoi la grossesse est un moment vraiment critique ? Le ventre qui s’arrondit de semaines en semaines appuie fortement sur le périnée et les muscles de cette zone. Le périnée peut en être affaibli et relâché dès la 12e semaine de la grossesse. La relaxine est une hormone peptidique sécrétée par les ovaires, le tissu mammaire, ou encore le placenta au cours des semaines précédant l’accouchement. Elle provoque alors l’assouplissement, la relaxation de l’utérus et de tous les tissus pour faciliter l’expulsion du bébé. Durant cette période, la pression exercée par l’augmentation du volume de l’utérus, à laquelle s’ajoute le poids du futur bébé et du liquide amniotique, met à mal le périnée.

Ce muscle est le dernier obstacle que devra franchir le enfant au moment de la naissance. Le périnée a beau être très extensible, il subit des tensions énormes pendant l’accouchement : pression vers le bas durant toute la durée du travail, étirements plus ou moins violents pendant les phases de poussée et d’expulsion. Il est donc indispensable de le préparer pour éviter les risques de relâchement, mais aussi pour faciliter l’accouchement.

Rééduquer le périnée, ce n’est pas seulement une question de bons abdos ? Contrairement à ce que l’on pense, le sport peut être néfaste au périnée ! C’est ce qui ressort du dernier congrès qui s’est déroulé à Paris les 27 & 28 septembre 2018 sur le thème : « SPORT & PERINEE ». Considérée longtemps comme une pathologie du vieillissement, l’incontinence urinaire est également reconnue depuis les travaux de ces dernières années, comme une pathologie de la femme jeune, sportive, en bonne santé. 30% des sportives se plaignent de fuites urinaires par rapport aux femmes du même âge ne pratiquant pas de sport. Il faut savoir que la force du plancher pelvien diminue de 20 % après 90 minutes d’exercices intenses. L’incontinence amène 20% des femmes à arrêter le sport. 40% de celles qui continuent changent de discipline. Les autres ont recours à une protection pour poursuivre leur activité préférée. Si vous êtes concernées par des fuites urinaires lors de la pratique de votre sport préféré, il faut choisir une autre activité où le corps est porté et les efforts mieux répartis et moins violents. Les sports à faible risque : natation ; vélo ; patinage ; tir ; marche ; roller ; golf, sont conseillés. Ne pas hésiter à consulter un professionnel de santé qui vous aidera à prendre conscience de votre périnée souvent mal intégré à votre « schéma corporel ». C’est donc là plus qu’ailleurs que l’auto-rééducation à domicile a toute sa raison d’être. Idéalement, ces techniques devraient aussi être intégrées aux programmes de remise en forme et dans l’entraînement des femmes sportives.

périnée femme
Photo Pixabay

Quand faut-il consulter ? Les symptômes qui témoignent de la faiblesse du périnée se définissent par un mauvais contrôle du sphincter urinaire, un prolapsus (descente d’organes) et plus fréquemment par des fuites urinaires à l’effort ou même sans effort (urgenturie) avec une augmentation du besoin d’aller aux toilettes même quand la vessie n’est pas pleine, que l’on appelle une hyperactivité vésicale. Ces contraintes ont des conséquences psychologiques et sociales qui gâchent la vie en société mais que beaucoup de personnes minimisent. Ce dysfonctionnement perturbe aussi la vie de couple et l’épanouissement sexuel.

Finalement c’est un peu à tout âge qu’il faut y faire attention… Oui mais, il faut savoir que l’âge moyen des femmes ayant des fuites urinaires est de 50 ans. Et c’est entre 45 et 65 ans qu’on compte le plus de femmes concernées. Cela correspond à l’arrêt des règles et se caractérise par une diminution progressive de la sécrétion d’oestrogène et de progestérone par les ovaires à partir de 45 ans. C’est cet arrêt de la sécrétion hormonale qui entraîne nombre de désagréments caractérisant cette période, dont la diminution du tonus musculaires du périnée qui peut ainsi favoriser la survenue de fuites urinaires. En dehors de cette période, les femmes concernées par les fuites uriniares sont moins nombreuses et la rééducation du périnée s’apparente davantage à de la prévention.

Voici quelques conseils d’Alain Bourcier, à faire tous les jours pour protéger son périnée 

On oublie le « stop-pipi » (une méthode qui consiste à arrêter la miction avant d’avoir complètement vidé sa vessie). La légende veut que ce soit une méthode très efficace pour muscler le périnée… le stop-pipi est une pratique à bannir lorsque l’on va aux toilettes car elle perturbe les réflexes normaux de la miction et de la continence. Par ailleurs, le stop-pipi favorise les infections urinaires car l’urine « stagne » dans la vessie au lieu d’être évacuée quand l’envie se fait sentir.

Les « Kegel Exercises » ou « Kegels » consistent en des contractions alternées des muscles du plancher pelvien et devraient être conseillés dès les premiers signes de faiblesse périnéale. 30% environ des femmes ont des difficultés à effectuer une contraction correcte au cours d’une première tentative. Pour cela, les cônes vaginaux, présentent le gros avantage d’obliger la femme à ne contracter que les muscles du plancher pelvien et peuvent être utilisés en position debout.

Le biofeedback (chez le kinésithérapeute), va permettre de visualiser le travail effectué, de l’analyser et de le corriger. Cette technique est très recommandée chez la sportive qui présente des troubles de la commande volontaire du périnée.

La stimulation électrique est conseillée dans les cas d’échec des programmes de contraction volontaire ou de faiblesse musculaire importante. Elle peut être réalisée avec diverses techniques et adaptée à chaque cas. Il existe de nombreux appareils avec sonde vaginale/anale mais plus récemment a été commercialisé un système non invasif sans sondes (Innovo™). Au moyen d’une unité de contrôle portable INNOVO® reliée à un short. Innovotherapy consiste à stimuler, de manière ciblée et efficace à l’aide de huit électrodes intégrées au short l’ensemble des muscles du plancher pelvien. Elle a l’avantage de ne pas être douloureuse et de ne pas entraîner d’infections urinaires. De plus, la pratique du sport est généralement régulière et donc nécessite un entretien permanent. Après chaque entraînement, l’utilisation d’Innovo® redonne le tonus du périnée mis à rude épreuve durant la pratique de son activité.

Les gymnastiques (yoga, Pilates, gym suédoise), de plus en plus recommandées associent toutes les mêmes principes : postures, respiration et périnée. Lorsque ces sportives sont gênées, elles comprennent la nécessité de pouvoir concilier une activité avec une activation du Core (ndlr. centre du corps). Une nouvelle méthode ABPelvicGym plus globale a été adaptée aux femmes sportives prenant en considération les chaînes musculaires synergiques du périnée et les mouvements.

Et moi, j’ajouterais l’arrivée d’un nouvel appareil, Silk’n Tightra, un dispositif autonome, qui utilise la radiofréquence bipolaire pour tonifier le vagin de l’intérieur, ce qui a pour effet de tonifier également le périnée en 3-4 semaines paraît-il.