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Chantal Soutarson

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Episode 53. Ecoutez votre peau, elle vous parle. ce n’est pas moi qui le dit, c’est Joëlle Ciocco. Son Centre de Soins est l’adresse où se presse le tout Paris. Stylistes renommés, hommes et femmes, actrices, influenceuses triées sur le volet, personnes célèbres et moins célèbres, anonymes. Toutes sont en quête d’une seule chose : Les soins et le savoir-faire de Joëlle.

Le retour en grâce de l’huile

Les PEGS, les silicones, les conservateurs (bon, ça dépend lesquels, quand même…) et tout le reste, on a décrété qu’on n’en voulait plus. Bon alors on fait quoi ? On arrête tout ? On sort dans la rue sans crème, sans protection aucune et on s’en remet à la chance ? Dans un environnement sain, sans pollution, sous un climat tempéré ou sous une cloche de verre tiens, en mode aquaponie, ce serait peut-être jouable. Mais on le trouve où l’environnement sain quand on vit en ville ? Partir se mettre au vert ? Même en rase campagne les abeilles sont plus vulnérables que sur les toits de Paris. Quelque chose ne tourne pas rond, effectivement… Au quotidien, 365 jours par an, on doit sortir, travailler, emmener les enfants à l’école, se nourrir, voyager dans les transports en commun, faire du sport, avoir une vie sociale quoi !

Episode 52. Mathilde Thomas a créé Caudalie avec son mari Bertrand au milieu des années 90. Cette marque à base de polyphénols de pépins de raisin, je l’ai vue naître à une époque où personne ne voulait entendre parler du bio et du naturel dans les magazines. On était  à des années lumières des bouleversements actuels. Comme quoi, ils ont bien fait de persévérer à l’époque.

Le cuir chevelu et sa faune

Un sujet cheveux, ça faisait longtemps. Mais là, je reviens pour vous parler d’une nouveauté qui pourrait bien transformer vos habitudes. Je vous ai déjà parlé de Gallinée, c’était dans le post Faut-il encore se maquiller à l’eau micellaire .

Au cours de mon échange podcast avec Marie Drago (épisode #39), la créatrice de la marque, avait évoqué un projet de soins pour les cheveux, sur lequel elle était déjà visiblement bien avancée puisque je peux déjà vous en parler. Pas de lignes pour cheveux gras, secs ou je ne sais quoi encore, Marie fait dans « l’essentialisme », et ça change tout. Autre différence, contrairement à une marque traditionnelle qui aurait décliné  sa gamme en types de cheveux, là ce n’est pas le cas. Chez Gallinée la star, c’est le cuir chevelu. Sain de préférence… Et qui dit cuir chevelu sain, dit cheveux plus toniques et donc plus beaux. Tout est logique.

Le microbiome du cuir chevelu existe ! Après tout, le cuir chevelu n’est jamais qu’une extension de la peau, sauf que c’est une extension recouverte de cheveux. Et donc avant de vouloir de beaux cheveux, il faut déjà s’occuper de l’endroit où ils sont implantés, de leurs racines, un peu comme pour une plante.

C’est la 1ère fois que je vois qu’on s’intéresse au cuir chevelu de manière « intelligente. On a bien vu ces dernières années tout un tas de sérums « dépolluants », de peelings spécial cuir chevelu… Ce que j’en pense ? Des formules décapantes, desquamantes (moi qui n’ai déjà pas besoin de ça…), parfois même j’avais l’impression de surcharger mon cuir chevelu et d’avoir à le laver encore plus (donc encore plus de décapage…) pour éliminer un film gras. Bref, perte de temps, zéro efficacité et éminemment contre-productif « par-dessus le marché », comme on disait au 20ème siècle. Ahahah !

Quand on pense que certains labos ont planché sur le microbiome du cuir chevelu sans jamais sortir un seul produit à la suite de ce qu’ils avaient découvert, là encore, quelle perte de temps, d’énergie et de moyens ! Mais voilà, le roi marketing était certainement passé par là…

soins cheveux, cuir chevelu, microbiome

Pour en revenir à Gallinée, pas de superflus dans les formules, et toujours une constante :  des prébiotiques pour nourrir les bonnes bactéries ; de l’acide lactique pour rééquilibrer le pH de cette boîte de pétri que constitue le cuir chevelu ; de l’eau de riz fermentée et riche en pré et post biotiques ; quelques extraits végétaux.

La ligne se compose de 3 produits. Un sérum rééquilibrant que l’on peut vaporiser en traitement sur le cuir chevelu la veille du shampooing ou après, pour apporter de la brillance aux fibres. Ah oui, ce shampooing possède la particularité de ne pas mousser. Normal, on ne va pas ajouter à une formule rééquilibrante des substances qui sont une source connue de déséquilibre. Donc, zéro sulfates, merci Marie ! Non, « mousse abondante » ne rime pas avec « propreté », mais  avec décapage, voilà la vérité. Donc si votre cuir chevelu est sujet aux irritations, le problème vient certainement en grande partie du fameux « shampooing ». Parenthèse fermée. Troisième et dernière formule, un masque que l’on peut utiliser à même le cuir chevelu, oui vous avez bien lu.

Alors, j’en pense quoi ? Après  seulement deux utilisations, je vois déjà que les choses changent. Avant, mon cuir chevelu desquamait dès le rinçage de l’après-shampoing, là pas de squames, rien. Pour mes cheveux frisés, le masque est peut-être un peu léger, et j’ai toujours besoin d’une crème pour reformer les boucles, mais malgré tout, même sans crème, le cheveu reste doux. Bon, il va falloir quelques utilisations, mais déjà j’ai remarqué qu’entre ces deux premiers tests, mon cuir chevelu n’a pas gratté et c’est bien la première fois que ça m’arrive depuis bien longtemps.

C’est une routine assez nouvelle, avec des usages inhabituels, ça bouscule pas mal d’habitudes, mais, je pense que c’est une voie super intéressante pour tous ceux qui, comme moi, ont un cuir chevelu caractériel. A suivre… Si vous avez des pellicules, je pense que cette routine mérite le détour.

Retrouvez le gamme capillaire Gallinée, sur www.gallinée.com

Faire un break au Château du Launay

Lorsque j’ai eu envie d’interviewer Carole Bogrand qui a crée les cures retraites bine-être et détox au Château du Launay, je me suis tout de même demandé sur qui j’allais tomber. Allais-je tomber sur des gens complètement allumés ? Sur une secte ? La vague actuelle autour du bien-être et du développement personnel est quand même le repaire rêvé pour toutes sortes de gourous pas toujours animés de bonnes intentions !

En parcourant le site du Château, j’avais vu des termes comme « jeûne », « hydrothérapie du colon »… le genre d’infos qui impose la prudence. Coïncidence, quelques jours avant de m’y rendre, j’avais vu sur Arte un documentaire très intéressant sur le jeûne. Alors bizarrement, je m’y suis rendue, plus curieuse que stressée.

retraite bien-être, jeûne, yoga

Carole est une femme accueillante et a les pieds bien sur terre. Elle m’a dit : « Ca ne m’intéressait pas de jouer les châtelaines ». Car lorsque l’on vient faire un séjour dans son domaine, on est véritablement chez elle, dans sa maison, où elle vit avec son mari. Ah ça non, Carole n’est pas du genre à se poser et regarder la vie s’écouler comme un long fleuve tranquille. Comme elle l’explique dans le podcast, elle a voulu crée un lieu multidimensionnel. Depuis plusieurs mois, Carole et son équipe accueillent donc des personnes ayant envie ou besoin de faire une pause, d’arrêter le temps et de se recentrer sur l’essentiel. L’endroit est chaleureux. Ce n’est pas un centre de détox médicalisé, froid et sans âme. J’ai pratiqué ce genre d’endroit où on se sent terriblement seule. Alors qu’au Launay, on est comme en famille.

On peut choisir parmi différentes cures. Cela va du jeûne hydrique (eau et bouillons uniquement, bon courage !) à la cure végétale (fruits, légumes, graines…), en passant par la cure détox, exclusivement à base de jus et de bouillons. D’après vous laquelle ai-je choisi ? La végétale of course. Je n’ai jamais caché que les cures de jus n’étaient pas pour moi. Je trouve ça trop violent (et souvent bien trop sucré) pour l’organisme. En plus en plein hiver, vous imaginez ??? De quoi me rendre complètement folle ! J’ai donc choisi la végétale.

 

A mon grand étonnement. C’était loin d’être triste et fade, mais si pas de pain, pas sucre et pas de dessert. Bizarrement ça ne m’a absolument pas manqué. En cuisine, un jeune chef inventif qui a travaillé à l’Elysée, au Pré Catelan et a su créer avec beaucoup de talent une cuisine fusion d’inspiration franco-vietnamienne surprenante. Les légumes sont de saison (plutôt racine en hiver donc) et sont relevés par des sauces et bouillons très originaux. On mange cru, cuit, on mange des fleurs aussi et on n’a jamais faim, alors que les quantités pourraient laisser craindre le contraire.

Le matin, on se réveille aux environs de 7 heures et on s’adonne, si on le veut, à un rituel ayurvédique (le oil pulling) qui consiste d’abord à nettoyer sa langue à l’aide d’un gratte-langue avant de malaxer une petite quantité d’huile dans la bouche pendant 10 minutes. C’est un moyen efficace pour purifier l’organisme de tout le mucus accumulé pendant la nuit et de renforcer le système immunitaire paraît-il… Ensuite direction le studio de yoga pour suivre un cours de yoga Vynyasa avec Monique, une super prof venue d’Australie. C’est tonique le yoga Vinyasa, ça demande de la souplesse et ça réveille. Super attentive, elle propose toujours des options pour ceux et celles qui sont un peu rouillés ou sont moins flexibles.

yoga vynysa

Après une heure de respirations et de postures, c’est l’heure du petit-déjeuner où l’on a droit à un bol de porridge à base de graines de chia. Pour moi la toxico de la tartine beurrée, ce fut une expérience, mais pas du tout frustrante. Ca m’a juste prouvé que je pouvais manger autre chose le matin et je me suis promis de le refaire à la maison. Euh, bon, j’ai pas encore commencé, mais j’ai acheté mon sachet de graines de chia, c’est déjà ça 😉 !

Puis, en route pour une bonne dizaine de kilomètres de randonnée. C’est top ! Je n’ai jamais randonné de ma vie. J’associe cette activité au 3ème âge. Ridicule ! C’est super la rando ! On dépasse ses limites, on découvre des lieux uniques et préservés, on écoute les sons. Je n’avais plus fait de balade en forêt depuis que j’étais enfant. Ce fut une vraie redécouverte. J’essayais de méditer en marchant, de porter mon attention sur les bruits, les odeurs, de faire continuer mes 5 sens plutôt que d’être en pilote automatique, quoi ! Et bizarrement, zéro fatigue, zéro envie d’arrêter… je me suis sentie portée pendant 3 heures. Et toutes ces couleurs. J’avais complètement oublié que la forêt pouvait être aussi verte en hiver. Certains arbres sont couverts d’un manteau de mousse, comme s’ils se protégeaient du froid. Un bon moyen de prendre conscience, si ce n’était pas encore le cas, de l’urgence de préserver la planète.

forêt, écologie, demain

Un grand merci à Ana pour son massage d’inspiration ayurvédique qui a contribué à détendre mon dos qui depuis l’automne ne m’a laissée jamais tranquille. Ana était une juriste de haut vol avant de changer de voie, ou plutôt de trouver SA voie. Elle m’a dit quelque chose d’intéressant  : « laissez l’univers gérer vos problèmes plutôt que de tout porter tout le temps sur votre pauvre dos ».

Il y a plein d’autres choses/activtés à faire sur place. Consultation en naturopathie, massages, hammam, sauna, bol d’air Jacquier, sans parler des conférences du soir. Celle de Karen sur le foie m’a appris beaucoup de choses (entre nous, c’est le meilleur moment de l’année de le détoxiquer ce bon vieux foie ;-)). Inutile de vous dire que ces 3 jours m’ont donné très envie d’y retourner, mais cette fois pour une semaine. Trois jours c’est trop court pour ressentir la nécessité de changer des choses dans sa vie… Cette courte pause en Bretagne, à Ploërdut très exactement,  fut vraiment salutaire au coeur de l’hiver.

Vous aimeriez en savoir plus ? Je vous invite à écouter mon interview avec Carole Bogrand voire à la réécouter et à naviguer sur le site www.châteaudulaunay.fr 

 

Episode 48. Qu’est-ce qu’un papa soucieux de la santé de sa fille ne ferait pas pour s’assurer que le maquillage qu’elle utilise est safe ? Alexis Robillard n’a pas hésité à plaquer son job pour lancer ALL TIGERS, une très belle ligne de rouges à lèvres liquides aux formules les plus green possibles, à la texture confortable, aux couleurs et au packaging vraiment modernes.

Mon histoire avec Portrait of a Lady

Je me suis toujours sentie illégitime pour parler de parfums. Incapable de rédiger un papier autre que le truc bien commercial et sans intérêt. Il faut dire que, vu le nombre de parfums qui sort chaque année, cette spécialité où de vraies plumes racontaient des histoire autour des parfums, a très vite laissé place à des catalogues plutôt qu’à de talentueux papiers. Il faut dire aussi que les gens qui connaissent le parfum, son histoire et savent bien écrire sur le sujet sont toujours été rares.

J’aurais pu aller me former à l’Isipca (l’école du Parfum à Versailles). Mais pas envie, pas le temps, pas assez de passion non plus. Pourtant, je me souviens comme si c’était hier du 1er parfum que j’ai porté. C’était un « vrai » parfum. C’était Jicky de Guerlain. Je suis passée d’Eau Jeune (qui se souvient du flacon vert et de la fragrance hespéridée ?) à Jicky parce que la maman de ma meilleure amie travaillait dans une parfumerie et me ramenait les testeurs, des flacons en aluminium bleu nuit, que je trouvais magnifiques. Je devais avoir 15 ans. Quand j’y repense, c’était jeune pour porter du Guerlain, en particulier un Jicky, qui, comme je l’ai appris plus tard, avait été un jus pour homme avant que les femmes ne se l’approprient. Déjà mon côté anti-conformiste…

Je l’ai donc porté longtemps avant de voguer vers d’autres cieux olfactifs, un peu avant la trentaine. Et puis, très récemment, j’ai senti Portrait of a Lady sur une femme. J’ai trouvé le parfum sublime, je pensais même que la nana avait superposé deux jus tellement je le trouvais différent de tous ces accords autour de la rose. La rose que je n’aimais pas beaucoup ! Oui, j’ai un vrai problème avec les parfums qui sentent la rose, sauf le très romantique et injustement méconnu Rose Desgranges dont je vous racontais l’histoire dans le post Amour, Roses et Parfums.

parfum Portrait of a Lady Michelle Obama Rose passion parfum

Portrait of a Lady n’a rien d’une rose classique. Il casse les codes. Il mêle habillement la rose Turque au patchouli, au santal et à l’encens. Le tout saupoudré de clou de girofle, de cassis et de framboise. Un travail ciselé, dont l’originalité interpèle.

Mais, celle qui portait le fameux Portrait était… ultra féminine. Toujours maquillée, toujours en robe et talons. J’étais juste aux antipodes, oui c’est ça, aux antipodes. Quand je portais une jupe et des talons, je répondais à ceux qui me le faisaient remarquer : « oui, aujourd’hui je suis habillée en fille ». Et logiquement j’ai fini par associer cette création olfactive à une femme sophistiquée, que je ne serai jamais. 

Et puis, les années passent, la paix avec soi, la maturité (c’est ce qu’il y a de bien avec la vie, on évolue en continu), j’ai lâché quelques peurs et complexes irrationnels, j’ai repoussé certaines limites tout aussi irrationnelles… En clair, j’ai compris que personne ne m’avait jamais interdit de porter ce parfum si ce n’est moi et je me suis « autorisée » à le porter. Et non je ne suis pas devenue la « meuf » en robe et à talons hauts, mais ça va merci 😉 . Tout ce que je sais, c’est que quand je le porte, je me sens plus que jamais bien dans mes bottines plates ou mes baskets, bien dans mon jean et mon col roulé ! Ce portrait me donne de l’assurance et même une certaine popularité. C’est quand même top de s’entendre dire qu’on sent bon !

Portrait of a Lady est une création du parfumeur Dominique Ropion pour Editions de Parfums Frédéric Malle.

Et vous, vous avez ou avez eu une histoire avec un parfum ? Est-ce facile pour vous d’en changer ou êtes-vous accro au même depuis 20 ans ? Peut-être avez-vous arrêté d’en porter, pour X raisons aussi… C’est toujours intéressant, je trouve, de partager ce genre d’expérience. Je serais ravie de lire vos commentaires.