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conservateurs

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A l’heure où les consommateurs rejettent les conservateurs, la solution serait soit d’en choisir des naturels, soit de pouvoir en réduire la quantité, soit de pouvoir s’en passer. Mais il vaudrait mieux oublier la dernière solution (voir mon dernier post Conserver ou simplifier). Il existe cependant une autre voie. Entre process de fabrication inspirés de la pharmacie et packagings innovants, ce ne sont pas les options qui manquent.

Ca fait un moment que j’ai envie de vous parler de conservateurs. Certaines sont trop jeunes, mais moi qui suis au moins centenaire en années chat, comme vous le savez maintenant (cf. Le jour où j’ai reçu ce courrier…), je me rappelle très bien ce soir-là. Je me rappelle, comme si c’était hier, ce reportage d’Envoyé Spécial qui avait crée un véritable séisme dans la cosmétique. En moins de trois quarts d’heure, il avait mis au banc et même au bout du banc les conservateurs et notamment les parabens pour l’éternité. Ce reportage a marqué un tournant (le début de la fin diront certains…) dans la cosmétique et pas toujours très heureux.

Le retour en grâce de l’huile

Les PEGS, les silicones, les conservateurs (bon, ça dépend lesquels, quand même…) et tout le reste, on a décrété qu’on n’en voulait plus. Bon alors on fait quoi ? On arrête tout ? On sort dans la rue sans crème, sans protection aucune et on s’en remet à la chance ? Dans un environnement sain, sans pollution, sous un climat tempéré ou sous une cloche de verre tiens, en mode aquaponie, ce serait peut-être jouable. Mais on le trouve où l’environnement sain quand on vit en ville ? Partir se mettre au vert ? Même en rase campagne les abeilles sont plus vulnérables que sur les toits de Paris. Quelque chose ne tourne pas rond, effectivement… Au quotidien, 365 jours par an, on doit sortir, travailler, emmener les enfants à l’école, se nourrir, voyager dans les transports en commun, faire du sport, avoir une vie sociale quoi !

2018, année du sur-mesure

Avant, pour celles qui pouvaient se le permettre, on avait droit au diagnostic de l’esthéticienne qui nous refourgait une crème lambda (voire cinq !) formulée pour madame tout le monde. On avait aussi droit (et on y a encore droit) aux linéaires de cosmétiques produits en masse. Mais ça c’était avant ! Aujourd’hui, on est l’ère des soins ultra-personnalisés. Merci au milleniums qui seraient, paraît-il, en demande de produits conçus spécifiquement pour eux/elles, alors que leurs ainées prenaient tout ce qu’on leur proposait (imposait ?) sans broncher, ni questionner la compo des formules. Merci aussi l’IA, l’intelligence artificielle. Car non seulement, elle permet de récolter des infos sur la peau, le mode de vie etc., mais en plus elle donne la formule ad hoc pour chaque peau à l’instant T. C’est un peu comme si la haute couture devenait abordable pour le plus grand nombre. Les concepts explosent en cosméto, mais pas que…

Il y a quelques mois je vous parlais de Mon Teint Particulier (Lancôme) qui permettait la fabrication du fond de teint parfait. Je suis allée jusqu’à la dernière goutte de ce fond de teint tellement j’ai adoré, ce qui ne m’est jamais arrivé avec un fond de teint, tellement j’ai adoré. Vous voulez savoir comment il est fabriqué ? Rendez-vous dans le post Mon perso, le fond de teint sur mesure.

Désormais, le phénomène de personnalisation s’amplifie et se développe dans la cosmétique pure. Les marques se multiplient et rivalisent d’originalité en utilisant toujours l’intelligence artificielle et les données très personnelles nécessaires à l’élaboration de votre crème à vous et pas celle de la voisine.

cosmétiques sur mesure, personnalisation

L’extra fraîcheur : Laboté. Vous vous souvenez, la première fois que je vous en ai parlé, c’était dans le post La Crème de ma crème  paru l’année dernière. Un vrai coup de coeur pour la crème et le sérum sans conservateur. Du coup, j’en avais reparlé à l’occasion de la sortie de l’huile démaquillante personnalisée, la Beauty Wave. Enfin, si vous êtes une fidèle de mes interviews en podcast, vous aurez sans doute entendu sa créatrice Lucile Bataill dans l’épisode 7 et si ce n’est pas encore fait, je vous invite à aller l’écouter. Elle explique sa démarche avec beaucoup de transparence. Je suis une fan de la première heure.

Universkin, derme-cosmétique, esthétique

 

La version cosméceutique : Universkin. Questionnaire sur internet (ça demande bien 15 minutes et c’est assez détaillé). On vous demande comment est votre peau, votre phototype, si vous avez des taches, si vous êtes stressée, ridée… Ensuite, consultation avec un médecin esthétique (eh ouais, ça rigole pas) pour affiner le diagnostic et choisir les actifs les mieux adaptés. Le mélange est réalisé sur place à la fin de  la consultation. Le sérum (il n’y a ni crème ni soin contour des yeux par exemple) peut contenir jusqu’à 3 actifs différents et est formulé sans conservateur. Il est utilisable 8 semaines maxi puisque c’est une formule fraîche. Bon, j’avoue, une catastrophe m’est arrivée. Au bout de quelques jours, j’ai fait fait exploser le flacon du sérum nuit sur le carrelage de la salle de bains. Damned ! Bon je continue à appliquer mon sérum de jour qui est blindé en vitamine C (dosée à 7% tout de même) et en SOD (enzyme anti stress oxydant). Mon verdict : après quelques semaines d’utilisation, je dois dire que l’éclat est au rendez-vous comme jamais, et que les taches se sont déjà bien estompées. J’ai également l’impression d’une peau plus ferme. Moi, je demande : A quand les crèmes sur-mesure aussi,  pour compléter le protocole ? Comptez entre 90 et 120€. Sur le site Universkin.

Eponyma, crème sur mesure

 

La petite nouvelle : Eponyma. Lancée il y a quelques mois. Vous avez peut-être entendu Florent Pascal, son créateur que j’ai interviewé dans l’épisode de mercredi dernier Le Soin sur Mesure. Même principe que précédemment : un questionnaire sur le mode de vie, les besoins de la peau, son environnement… Ensuite, on découvre une formule conçue sur mesure, ses ingrédients et tous ses principes actifs. Et on finit par lui donner un nom, le sien tant qu’à faire. J’ai choisi volontairement une formule nourrissante et protectrice. Vite absorbée, elle laisse la peau confortable à l’application et pas trop parfumée, bien comme j’aime. Rien n’est caché. On sait qu’il y a des conservateurs et Florent Pascal s’en explique très bien. C’est vrai que je l’ai trouvée chère (toujours plus de 85 € les 50 ml). Mais bon, c’est produit à l’unité et niveau service, on n’est pas déçu : on reçoit sa crème très rapidement, en deux jours maxi, c’est fabuleux. A découvrir sur le site www.eponyma.com

Alors certaines me diront : « mais tu as oublié Seasonly ». Bah non, je n’ai juste pas eu l’occasion de la tester alors que j’avais rempli le test et tout et tout (comme me l’avait proposé l’attachée de presse), bref, je préfère parler de ce ce que je connais.

Version parfum : Sillages Paris. Il y a quelques mois, j’avais entendu parler de Sillages Paris, un concept original dingue qui se propose de trouver votre parfum idéal. Alors ce n’est pas une machine qui fabrique votre parfum sur mesure comme l’explique très bien Maxime Janin-Garcia dans l’épisode Les codes du parfum 3.0. Chez Sillages Paris, il y a déjà un certain nombre de jus qui ont été composés par des nez pros. Vous entrez vos critères, ce que vous aimez : notes boisées, fruitées, ambrées etc. Le parfum qui pourrait vous correspondre vous est livré ainsi que des échantillons de fragrances « cousines » pouvant vous plaire également et là plusieurs solutions s’offrent à vous. Vous adorez le jus que vous a choisi le logiciel et vous le gardez. Vous préférez l’une des fragrances en échantillon. Vous la commandez et renvoyez le flacon (non ouvert, of course). Ok ce n’est pas du sur-mesure à 100%. Mais je vous dirais que ce n’est pas plus mal. Parce que construire un parfum c’est un métier, un art qui consiste à assembler et à harmoniser surtout différentes notes, un peu comme pour une partition. Imaginez si vous vous improvisiez compositeur alors que vous ne maîtrisez pas une note de solfège…

Ne riez pas, c’est exactement, en juin, j’étais en vadrouille à Vivatech, le salon consacré aux nouvelles technologies. Et je suis tombée sur une machine qui permettait effectivement de composer soi-même son parfum. L’idée que n’importe qui puisse créer son propre jus m’a donné mal à la tête. Heureusement, la machine et ses flacons développés par un créateur saoudien coûtent un rein ! Mais jusqu’à quand ?

Et vous les soins personnalisés, ça vous tente ou pas du tout ?